Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />
les pores générés par l’état de surface <strong>des</strong> sphérules d’opale, <strong>et</strong> une essentiellement mesoporeuse<br />
(pores de 1 à 100 µm de diamètre avec une partie dominante autour de 10 µm) gouvernée<br />
principalement par les pores inter-sphérules. Pour la pierre de Sébastopol, dont la courbe de rétention<br />
d’eau comporte deux marches bien distinctes, on observe une mesoporosité bien définie représentant<br />
près d’un quart de l’espace poral <strong>et</strong> générée par les pores intra-grains de la calcite <strong>et</strong> par la plupart <strong>des</strong><br />
étranglements entre les gros grains, <strong>et</strong> une très importante macroporosité, essentiellement de type V,<br />
qui ne peut malheureusement pas être sondée totalement étant donnée la valeur de la plus faible<br />
succion que l’on peut imposer ici. Et c<strong>et</strong>te gamme de taille de pores majoritaires de la pierre de<br />
Sébastopol est confirmée par l’observation <strong>des</strong> images de sections polies obtenues par MEB. Ainsi, la<br />
courbe de rétention ne peut explorer toutes les gammes de pores de c<strong>et</strong>te pierre au regard du domaine<br />
de succions imposées dans c<strong>et</strong>te étude.<br />
Mises à part ces quelques différences, les distributions porales données par porosimétrie au mercure<br />
<strong>et</strong> par courbe de rétention d’eau sont assez semblables. Ainsi, grâce à la loi de Laplace, il est donc<br />
possible d’estimer le diamètre maximal <strong>des</strong> pores qui peuvent être remplis d’eau à une succion<br />
donnée, <strong>et</strong> donc en déduire une distribution porale de la pierre à partir de la courbe de rétention d’eau.<br />
Son intérêt principal est de minimiser le problème de la mauvaise détermination <strong>des</strong> proportions<br />
relatives <strong>des</strong> tailles de pores dû à l’eff<strong>et</strong> "bouteille d’encre". Mais la simple application directe de c<strong>et</strong>te<br />
loi ne peut fournir que <strong>des</strong> tendances par rapport à ce que l’on connaît du spectre poreux car la<br />
géométrie réelle <strong>des</strong> pores est beaucoup plus complexe que les cylindres que suppose ce modèle. Par<br />
ailleurs, un <strong>des</strong> intérêts de la porosimétrie au mercure est justement d’utiliser son défaut principal.<br />
C’est à dire qu’à défaut de donner une vraie distribution en taille de pores, la porosimétrie au mercure<br />
perm<strong>et</strong>, grâce à la comparaison avec la distribution porale déterminée par la courbe de rétention d’eau,<br />
d’observer la présence <strong>et</strong> l’importante d’un diamètre de percolation spécifique. Et ceci est très visible<br />
dans le cas de la pierre de Sébastopol. Ce diamètre de percolation qui est lié au diamètre moyen<br />
d’accès aux pores est d’une grande importance dans l’analyse <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> hydrauliques.<br />
2. Le transfert d’eau<br />
2.1. Le transfert par phase liquide<br />
2.1.1. L’imbibition<br />
Les <strong>propriétés</strong> d’imbibition par capillarité d’une pierre sont directement liées à la taille <strong>et</strong> à la forme<br />
<strong>des</strong> pores, ainsi qu’à la connectivité du réseau poreux. Le principe a été détaillé au paragraphe 2.2 du<br />
chapitre I. Ce phénomène est classiquement décrit par l’équation de Washburn :<br />
r σ c h = t = B t<br />
[Eq.3]<br />
2η<br />
Kévin Beck (2006) 95