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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 2 : Caractérisation morphologique <strong>des</strong> matériaux<br />

Le tuffeau est un matériau typiquement multi-échelles car il possède un spectre de porosité très<br />

étalé (de 20 µm à 6 nm) avec une importante mésoporosité essentiellement de type III (pores de<br />

diamètre d’accès compris entre 1 <strong>et</strong> 10 micromètres représentant près de 50% de l’espace poral<br />

investigué), <strong>et</strong> une microporosité qui est aussi très importante. Il faut néanmoins remarquer que,<br />

contrairement à la microscopie électronique faite sur coupe, les macropores, ainsi que les mesopores<br />

de type IV qui sont assez présents d’après les images, ne sont pas bien détectés par la porosimétrie au<br />

mercure principalement par l’eff<strong>et</strong> "bouteille d’encre". Le volume de ces pores est alors attribué aux<br />

pores qui leur donnent accès, c’est-à-dire la mesoporosité de type III qui résulte de l’arrangement <strong>des</strong><br />

sphérules d’opale CT (figure II.7). La microporosité, quant à elle, est dominée par les pores intergrains<br />

de micrite <strong>et</strong> ceux générés par l’état de surface de la structure en crêtes imbriquées <strong>des</strong><br />

sphérules d’opale CT (microrugosité). De plus, le tuffeau possède une infraporosité, générée<br />

principalement par <strong>des</strong> phases fines comme les minéraux argileux, qui est loin d’être négligeable<br />

(environ 10 % du volume poreux total). En eff<strong>et</strong>, même au point de plus haute pression, le mercure ne<br />

pénètre pas totalement dans tout l’espace poral du tuffeau, ce qui fait que la porosité totale est sousestimée<br />

d’environ 6 %, ce qui équivaut à 0,04 mL/g. A cause de cela, la densité du squel<strong>et</strong>te solide est<br />

aussi sous-estimée comme le montrent les mesures de pycnométrie (tableau II.5). La porosité mesurée<br />

ici est la porosité accessible au mercure NHg <strong>et</strong> non la porosité totale Ntot, la méthode étant limitée à un<br />

rayon de pore minimal (cf. figure II.15).<br />

La pierre de Sébastopol, par contre, est de type plus unimodal où la quasi-totalité de l’espace poral<br />

se restreint à un domaine essentiellement mesoporeux, principalement de type IV. En eff<strong>et</strong>, les trois<br />

quarts du volume poreux se situent dans une gamme allant de 50 µm à 10 µm, correspondant aux<br />

pores inter-grains. Les images de microscopie illustrent clairement l’eff<strong>et</strong> "bouteille d’encre" car la<br />

plupart <strong>des</strong> grains de la pierre de Sébastopol étant de grande taille, la majorité <strong>des</strong> pores sont gros <strong>et</strong><br />

ces macropores d’environ 200 µm de diamètre sont tous connectés par <strong>des</strong> étranglements d’environ 20<br />

µm de diamètre (figure II.7). La mesoporosité de type III observée sur la pierre de Sébastopol est due<br />

principalement à la rugosité de surface <strong>des</strong> grains de calcite qui sont constitués par l’agglomération de<br />

cristaux de micro-sparite. La macroporosité est peu représentée <strong>et</strong> la microporosité <strong>et</strong> infraporosité<br />

totalement inexistantes. C’est pourquoi la porosité accessible au mercure correspond bien à la porosité<br />

totale.<br />

Tuffeau blanc Pierre de Sébastopol<br />

Volume intrusif VHg (mL/g) 0,328 0,268<br />

Densité sèche apparente ρa (g/cm 3 ) 1,31 1,55<br />

Densité du squel<strong>et</strong>te solide ρs (g/cm 3 ) 2,29 2,65<br />

Porosité accessible au mercure NHg 42,8 % 41,5 %<br />

Diamètre seuil Ds 5 µm 20 µm<br />

Coefficiant de dispersion Cd 41,5 3,9<br />

Tableau II.4 : résultats de la porosimétrie au mercure pour le tuffeau blanc <strong>et</strong> la pierre de Sébastopol<br />

78<br />

Kévin Beck (2006)

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