Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Chapitre 1 : les formes d’altérations rencontrées<br />
C<strong>et</strong>te méthode de caractérisation est très intéressante car elle perm<strong>et</strong> d’observer de manière très<br />
précise <strong>et</strong> non-<strong>des</strong>tructive les modifications minéralogiques de la pierre de la zone de surface jusqu’au<br />
cœur. Malheureusement, il n’est pas possible de comparer de manière rigoureuse les intensités<br />
relatives propres à chaque phase cristalline. En eff<strong>et</strong>, au regard de la largeur du faisceau de rayons X,<br />
certains grains de taille importante par rapport au volume d’étude, comme la calcite sparitique <strong>et</strong> une<br />
partie <strong>des</strong> grains de quartz (φ : 50-100 µm), sont à l’origine <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s d’orientation rencontrés sur les<br />
diffractogrammes. Le tuffeau présentant une grande proportion de grains fins comme la calcite<br />
micritique (taille < 1 µm) <strong>et</strong> microsparitique (taille comprise entre 1 <strong>et</strong> 10 µm), les proportions<br />
relatives <strong>des</strong> intensités diffractées <strong>des</strong> trois phases principales considérées peuvent être néanmoins<br />
appréciées en première approximation. La figure I.52 représente les proportions relatives du quartz, de<br />
la calcite <strong>et</strong> du gypse déduites de ces mesures. On observe bien comme précédemment que les<br />
proportions de gypse <strong>et</strong> de calcite sont à peu près complémentaires. En eff<strong>et</strong>, les zones de surface<br />
étudiées ici contiennent une très forte proportion de gypse <strong>et</strong> environ trois fois moins de calcite. Ce<br />
ratio calcite/gypse est globalement stable sur un peu plus de 500 µm, ce qui confirme l’épaisseur de la<br />
croûte noire gypseuse estimée par microscopie. Ensuite, ce ratio augmente progressivement sur<br />
plusieurs millimètres. A partir de 5 mm de profondeur, la proportion de gypse n’atteint plus qu’à peine<br />
5 % tout en devenant moins régulière, <strong>et</strong> la proportion de calcite commence à se stabiliser, aux eff<strong>et</strong>s<br />
d’orientation près, autour <strong>des</strong> 80 % comme dans les expériences de diffraction sur poudres prélevées.<br />
La proportion de quartz est relativement stable suivant la profondeur avec une moyenne de 10%. Il est<br />
toutefois important d’indiquer que le quartz est responsable de nombreux eff<strong>et</strong>s d’orientation comme<br />
l’indique les irrégularités rencontrées sur la figure I.52, ceci en raison de son pouvoir diffractant<br />
important ainsi que de sa forte granulométrie.<br />
Intensité totale de diffraction (%)<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
Diffraction RX sur massif<br />
eff<strong>et</strong>s d'orientation<br />
0<br />
0 2 4 6<br />
Profondeur (mm)<br />
8 10<br />
gypse<br />
calcite<br />
quartz<br />
Figure I.52 : variabilité <strong>des</strong> phases majeures d’après les diffractogrammes sur massif<br />
Kévin Beck (2006) 49