Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />
capillaires peut s’élever très haut dans un bâtiment dont les fondations sont humi<strong>des</strong>, voir sur plusieurs<br />
mètres de hauteur (Brombl<strong>et</strong>, 2002 ; Lubelli, 2004).<br />
2.1.1.e. Cinétique d’imbibition selon l’état hydrique initial<br />
Le test d’imbibition est réalisé avec <strong>des</strong> éprouv<strong>et</strong>tes initialement sèches (passage à l’étuve à 105°C<br />
pendant 24h), mais c<strong>et</strong> état sec n’est pas réaliste quand on considère l’imbibition d’une pierre en<br />
milieu naturel. Afin d’observer l’influence de la teneur en eau initiale sur la cinétique d’imbibition,<br />
plusieurs éprouv<strong>et</strong>tes <strong>des</strong> deux pierres ont été équilibrées à <strong>des</strong> succions différentes suivant les<br />
différentes métho<strong>des</strong> décrites précédemment. Un essai d’imbibition a été réalisé avec ces éprouv<strong>et</strong>tes<br />
contenant différentes teneurs en eau, <strong>et</strong> les coefficients d’imbibition ainsi mesurés sont comparés à<br />
ceux <strong>des</strong> mêmes éprouv<strong>et</strong>tes testées à l’état sec. Les résultats sont présentés à la figure III.12. La<br />
succion minimale utilisée est 10 kPa car passé l’état hydrique correspondant à c<strong>et</strong>te succion, le suivi<br />
visuel du front capillaire n’est alors plus possible <strong>et</strong> les degrés de saturation correspondant seraient<br />
trop proches de la valeur de la saturation capillaire.<br />
Coefficient massique A<br />
(g/cm 2 /min 1/2 Coefficient massique A<br />
(g/cm )<br />
2 /min 1/2 )<br />
0,3<br />
0,2<br />
0,1<br />
67%<br />
Degré de saturation<br />
51% 32% 16% 3%<br />
A hum A sec B hum B sec<br />
0<br />
0<br />
0,01 0,1 1 10 100 1000<br />
Succion, MPa<br />
(a) : tuffeau blanc<br />
2,5<br />
2<br />
1,5<br />
1<br />
0,5<br />
Coefficient visuel B<br />
(cm/min 1/2 Coefficient visuel B<br />
(cm/min )<br />
1/2 )<br />
1<br />
A hum A sec B hum B sec<br />
0<br />
0<br />
0,01 0,1 1 10 100 1000<br />
Succion, MPa<br />
(b) : pierre de Sébastopol<br />
Figure III.12 : coefficients d’imbibition suivant la succion initiale pour le tuffeau blanc <strong>et</strong> la pierre de<br />
Sébastopol<br />
Pour les deux pierres, le coefficient d’imbibition massique <strong>des</strong> éprouv<strong>et</strong>tes initialement humi<strong>des</strong> est<br />
toujours inférieur à celui <strong>des</strong> éprouv<strong>et</strong>tes initialement sèches, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te diminution s’accroît avec<br />
l’importance de la teneur en eau initiale. Ceci est facilement compréhensible dans le sens où, comme<br />
une masse d’eau occupe initialement une partie du volume poreux, la prise de masse est donc<br />
nécessairement plus faible. Par contre, il est intéressant d’observer que le coefficient d’imbibition<br />
visuel n’est pas constant selon l’état hydrique initial de l’éprouv<strong>et</strong>te. En eff<strong>et</strong>, le coefficient visuel B<br />
<strong>des</strong> éprouv<strong>et</strong>tes initialement humi<strong>des</strong> <strong>et</strong> équilibrées à une succion donnée n’est pas toujours égal à<br />
celui <strong>des</strong> éprouv<strong>et</strong>tes initialement sèches. Il existe un degré de saturation limite à partir duquel la<br />
teneur en eau initiale a un eff<strong>et</strong> relativement important sur la cinétique d’imbibition capillaire.<br />
Dans le cas du tuffeau blanc, la cinétique d’imbibition commence à être accentuée à partir d’une<br />
teneur en eau initiale correspondant à une succion de 3 MPa (soit un degré de saturation d’environ 20<br />
% d’après la courbe de rétention d’eau). C<strong>et</strong>te succion correspond à un diamètre de pore d’environ 0,1<br />
Coefficient massique A<br />
(g/cm 2 /min 1/2 Coefficient massique A<br />
(g/cm )<br />
2 /min 1/2 )<br />
0,6<br />
0,4<br />
0,2<br />
26%<br />
Degré de saturation<br />
23% 11% 1,1% 0,3%<br />
Kévin Beck (2006) 105<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
Coefficient visuel B<br />
(cm/min 1/2 Coefficient visuel B<br />
(cm/min )<br />
1/2 )