Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 1 : les formes d’altérations rencontrées<br />
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2.5.3. D’un point de vue quantitatif<br />
L’analyse par diffraction <strong>des</strong> rayons X a montré la forte présence de gypse à la surface de la pierre<br />
prélevée in-situ <strong>et</strong> sa diminution progressive suivant la profondeur, de même qu’une estimation <strong>des</strong><br />
proportions relatives <strong>des</strong> trois phases principales. Les mesures de diffraction <strong>des</strong> rayons X sur<br />
matériau massif est très utile car elle perm<strong>et</strong> de sonder de manière très précise les premiers millimètres<br />
de la pierre. Afin d’observer de manière rigoureusement quantitative l’évolution minéralogique de la<br />
surface exposée jusqu’au cœur de la pierre, <strong>des</strong> analyses chimiques ont été réalisées sur le même<br />
échantillonnage en poudre qui a servi aux expériences de diffraction <strong>des</strong> rayons X, c’est-à-dire par<br />
échantillonnage tous les cinq millimètres.<br />
2.5.3.a : Analyse chimique élémentaire<br />
L’analyse chimique a été effectuée par spectrométrie d’émission par plasma à couplage inductif<br />
(I.C.P. pour Induced Coupled Plasma) qui perm<strong>et</strong> de doser les éléments présents dans l’échantillon<br />
mis sous forme de solution homogène. La technique par ICP détecte <strong>et</strong> quantifie les teneurs en<br />
éléments allant de quelques ppm (partie par million) à de très fortes concentrations. Quand on excite<br />
les atomes d’un élément, les électrons changent de couche électronique en absorbant de l’énergie du<br />
plasma d’argon <strong>et</strong> ém<strong>et</strong>tent une onde lumineuse caractéristique de l’élément au moment de leur r<strong>et</strong>our<br />
sur la couche initiale. L’intensité de l’onde est proportionnelle à la quantité d’élément présent dans<br />
l’échantillon. La quantification impose un étalonnage établi à partir de solutions synthétiques de<br />
concentrations connues ou bien d'échantillons géostandards mis en solution. Les pertes au feu sont<br />
effectuées à 1000°C. L’appareillage utilisé (spectromètre Jobin-Yvon ULTIMA à visée radiale)<br />
nécessite <strong>des</strong> échantillons sous forme liquide. C’est pourquoi les échantillons de pierre sont mis en<br />
solution par fusion alcaline avec ajout d'un fondant (en général LiBO2). Malheureusement, avec c<strong>et</strong>te<br />
préparation, les raies du soufre ne sont pas exploitables. Ainsi, le soufre a été dosé séparément à l’aide<br />
d’un analyseur de marque LECO (modèle SC144) par combustion totale du soufre à 1350°C sous<br />
courant d’oxygène <strong>et</strong> quantification du dioxyde de soufre ainsi produit à l’aide d’un détecteur<br />
spécifique infrarouge.<br />
Les résultats <strong>des</strong> analyses chimiques sont présentés aux tableaux I.5 <strong>et</strong> I.6. A partir de la<br />
composition chimique élémentaire, on peut estimer la composition minéralogique <strong>des</strong> pierres. Les<br />
fortes teneurs en SiO2 <strong>et</strong> en CaO confirment que les phases principales de c<strong>et</strong>te pierre sont la calcite, le<br />
quartz <strong>et</strong> l’opale comme montré par l’étude en diffraction <strong>des</strong> rayons X. Ce tuffeau contient aussi une<br />
certaine quantité de minéraux argileux. Les phyllosilicates sont constitués de tétraèdres SiO4 <strong>et</strong> de<br />
cations divers tels que Ca 2+ , Al 3+ , Fe 2+,3+ , Mg 2+ , Na + , K + … Le tableau I.5 indique que quelque soit la<br />
profondeur de prélèvement, la quantité de ces différents cations ne varie pas de façon importante. La<br />
teneur en minéraux argileux est donc globalement stable suivant la profondeur, de même que celles<br />
<strong>des</strong> minéraux détritiques comme le rutile TiO2. La croûte noire (z = 0 mm) contient une teneur en<br />
Kévin Beck (2006)