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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 1 : les formes d’altérations rencontrées<br />

D’après Bénard (1958), la perte de masse autour de 150°C résulte de la déshydratation du gypse<br />

CaSO4,2H2O (perte de 1,5 H2O vers 120°C <strong>et</strong> déshydratation totale vers 160°C) <strong>et</strong> la perte de masse<br />

autour <strong>des</strong> 800°C résulte de la décomposition de la calcite CaCO3 (perte de CO2). On peut donc en<br />

déduire les proportions massiques de gypse <strong>et</strong> de calcite présente dans ce matériau. Les mesures,<br />

illustrées à la figure I.55, sont similaires à celles déterminées par l’analyse chimique élémentaire par<br />

ICP, ce qui confirme la pertinence <strong>des</strong> résultats obtenus. La croûte noire est composée à 50 % de<br />

gypse, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te teneur diminue progressivement sur les vingt premiers millimètres. Et de manière<br />

complémentaire, la proportion de calcite augmente fortement pour atteindre 60 %, ce qui correspond à<br />

la teneur en CaCO3 propre au matériau.<br />

Proportion massique (%)<br />

100<br />

90<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

ATG sur poudre<br />

0<br />

0 10 20 30 40 50 60 70 80<br />

Profondeur moyenne (mm)<br />

Figure I.55 : variabilité <strong>des</strong> phases majeures d’après l’analyse thermo-gravimétrique<br />

2.5.3.c. Cartographie élémentaire <strong>et</strong> analyse d’images<br />

Les analyses chimiques locales peuvent être obtenues en microscopie électronique à balayage<br />

(MEB). L’interaction <strong>des</strong> électrons avec la matière génère <strong>des</strong> rayons X perm<strong>et</strong>tant d’identifier la<br />

nature <strong>des</strong> éléments ayant interagit avec le faisceau d’électrons. L’intensité <strong>des</strong> rayons X émis est liée<br />

à la teneur du matériau en un élément donné. Pour que l’analyse soit parfaitement quantitative, il faut<br />

que l’obj<strong>et</strong> analysé soit parfaitement plan comme l’est une section polie. La microanalyse par<br />

dispersion d’énergie <strong>des</strong> rayons X (EDX) perm<strong>et</strong> de cartographier la répartition <strong>des</strong> éléments<br />

constitutifs du matériau comme le silicium, le calcium, l’aluminium, le fer <strong>et</strong> le soufre (figure I.56). Le<br />

soufre est l’élément dont la répartition est la moins homogène. On observe une concentration élevée<br />

du soufre sur une épaisseur d’un peu plus de 500 µm, confirmant la zone occupée par la croûte noire.<br />

Dans c<strong>et</strong>te zone, les signaux du silicium <strong>et</strong> du calcium paraissent moins présents que dans le reste de<br />

l’échantillon. En fait, les grains constituant c<strong>et</strong>te zone de croûte noire sont plus p<strong>et</strong>its que dans le cœur<br />

car ils proviennent essentiellement d’une recristallisation d’éléments provenant de l’extérieur <strong>et</strong> de la<br />

pierre elle-même. Ensuite, le signal du soufre diminue régulièrement sur plus d’un millimètre pour ne<br />

gypse<br />

calcite<br />

Kévin Beck (2006) 53

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