Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Chapitre 1 : les formes d’altérations rencontrées<br />
cohérente dont la surface peut être dure <strong>et</strong> homogène, en particulier si elle est recouverte d’une patine.<br />
S’ensuit, là où a eu lieu le décollement de la plaque, une partie granuleuse presque pulvérulente, d’un<br />
aspect feuill<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> jalonnée d’un réseau de fissures parallèles (Figures I.11 <strong>et</strong> I.12). A c<strong>et</strong> endroit, on<br />
observe bien souvent la présence d’une forte concentration en sels (halite NaCl, thénardite Na2SO4 <strong>et</strong><br />
surtout gypse CaSO4,2H2O).<br />
Figure I.17 : altération en plaques affectant tout un<br />
mur (château de Chambord)<br />
20<br />
Kévin Beck (2006)<br />
Figure I.18 : formation d’une plaque avec<br />
fissuration (château de Chambord)<br />
Différents auteurs proposent <strong>des</strong> interprétations de ce phénomène. Par exemple, selon Thomachot<br />
(2002), la cristallisation de sels en subsurface serait due principalement aux <strong>mécanismes</strong><br />
d’évaporation. Quand le séchage est suffisamment lent <strong>et</strong> que le réseau poreux le perm<strong>et</strong>, les sels<br />
dissous en solution peuvent arriver en surface <strong>et</strong> forment ainsi <strong>des</strong> efflorescences. Mais lorsque<br />
l’alimentation capillaire ne compense plus le flux d’évaporation, la zone de discontinuité hydraulique<br />
se situe sous la surface, <strong>et</strong> les sels précipitent alors à l’intérieur de la roche, formant un horizon<br />
d’accumulation de sels par répétition <strong>des</strong> cycles d’imbibition <strong>et</strong> de séchage, <strong>et</strong> développant<br />
d’importantes pressions de cristallisation, à la profondeur d’équilibre hydrique pour laquelle les flux<br />
d’évaporation <strong>et</strong> d’imbibition s’annulent, profondeur qui correspond à l’épaisseur de la plaque. Sous<br />
l’eff<strong>et</strong> d’importantes cristallisations de sels (Hammecker, 1993), <strong>des</strong> craquelures se développent le<br />
long de c<strong>et</strong> horizon puis la surface de la pierre se fissure (Figure I.18) <strong>et</strong> la plaque ainsi formée peut se<br />
détacher <strong>et</strong> tomber.<br />
Lorsqu’une plaque se détache, la nouvelle géométrie de la surface, désagrégée par les sels, n’est pas<br />
propice au développement d’une nouvelle plaque mais favorise plutôt d’autres types d’altération<br />
comme la désagrégation sableuse.<br />
1.2.5. Les désagrégations sableuses <strong>et</strong> alvéolisations<br />
C<strong>et</strong>te altération se développe dans <strong>des</strong> endroits humi<strong>des</strong> mais non lessivés <strong>et</strong> se traduit par le<br />
<strong>des</strong>sertissage <strong>des</strong> grains de la roche provoqué par la dissolution du ciment de calcite <strong>et</strong> à la<br />
cristallisation de sels comme la halite (NaCl), la thénardite (Na2SO4) <strong>et</strong> le gypse (CaSO4, 2H2O). On<br />
observe alors une accumulation poudreuse de sable <strong>et</strong> de résidus de roche à la base <strong>des</strong> murs. Malgré