Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />
Les phénomènes physiques contrôlant la rétention de l’eau dans la structure poreuse <strong>des</strong> pierres sont<br />
principalement la physisorption <strong>et</strong> la condensation capillaire. Les différentes étapes de la saturation<br />
d’un système poreux (de l’état sec à l’état saturé) <strong>et</strong> <strong>des</strong> différents <strong>mécanismes</strong> de transfert hydrique<br />
associé ont été données par Rose (1963b) <strong>et</strong> sont schématisées par la figure III.4 :<br />
(i) Dans un premier temps, pour les très faibles humidités relatives (i.e. les fortes succions), il<br />
y a adsorption mono-moléculaire sur les parois du squel<strong>et</strong>te solide. Le transfert d’eau se fait<br />
essentiellement sous forme vapeur par diffusion gazeuse.<br />
(ii) Dans un deuxième temps, il y a adsorption pluri-moléculaire <strong>et</strong> comme la succion<br />
diminue, <strong>des</strong> phénomènes de condensation capillaire peuvent apparaître dans les<br />
étranglements <strong>et</strong> les pores les plus fins. Le transfert se fait toujours principalement sous<br />
forme vapeur mais il est court-circuité par <strong>des</strong> zones d’eau liquide dans les étranglements. Ce<br />
processus de transfert est décrit comme un transfert de vapeur assisté par liquide car les<br />
zones d’eau liquide réduisent le parcours de diffusion de la vapeur (Philip, 1957 ; Rose,<br />
1963a ; Rose, 1963b).<br />
(iii) Progressivement, la présence d’un film d’eau liquide continu sur les parois du squel<strong>et</strong>te<br />
solide se développe. C’est ce que l’on appelle la connexion hydraulique où la phase liquide<br />
est continue à travers tout le réseau poreux <strong>et</strong> où l’eau peut migrer le long <strong>des</strong> parois. Il y a<br />
coexistence <strong>des</strong> phases liquide <strong>et</strong> vapeur dans les <strong>mécanismes</strong> du transfert d’eau avec un<br />
couplage condensation/évaporation. A ce stade, les mouvements d’eau passent d’un régime<br />
de transfert vapeur assisté par liquide à un régime de transfert liquide assisté par vapeur.<br />
(iv) Quand la succion devient suffisamment faible, l’eau liquide peut remplir la majeure partie<br />
de l’espace poral. Et suivant leur taille, les pores peuvent être entièrement saturés ou non. Le<br />
transfert hydrique se fait alors essentiellement sous forme liquide par écoulement dans les<br />
pores capillaires que ce soit en milieu partiellement saturé ou en milieu totalement saturé.<br />
Ce schéma représentatif du remplissage d’une structure poreuse est valable pour tout type de matériau<br />
poreux. C’est pourquoi il correspond bien à l’analyse classique de la courbe de rétention d’eau<br />
couramment exploitée en mécanique <strong>des</strong> sols non-saturés (Vanapalli, 1999).<br />
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Kévin Beck (2006)