Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 4 : Etude du comportement mécanique selon l’état hydrique<br />
microfissures naturelles (Tourenq, 1970). L’essai brésilien a été effectué avec une presse Instron 4485<br />
avec une vitesse de chargement de 0,05 mm/min pour que la rupture ait lieu entre 2 <strong>et</strong> 10 minutes<br />
après le début de chargement. La résistance à la traction indirecte Rt de la pierre est ensuite donnée par<br />
la formule :<br />
Fmax<br />
Rt = [Eq.31]<br />
πrh<br />
où Rt représente la résistance à la traction (en MPa), Fmax la force maximale appliquée lors de la<br />
rupture (en N), r est le rayon de la section de l’éprouv<strong>et</strong>te cylindrique <strong>et</strong> h sa hauteur.<br />
2.2. Résultats expérimentaux<br />
La mesure de la résistance en traction indirecte par l’essai brésilien a été réalisée dans les mêmes<br />
conditions expérimentales que pour les essais de compression uniaxiale. Les résultats sont présentés au<br />
tableau IV.3. La résistance à la traction est de l’ordre de 1 MPa (état sec de référence) pour le tuffeau<br />
blanc <strong>et</strong> la pierre de Sébastopol, ce qui est bien caractéristique <strong>des</strong> roches tendres (Jeng, 1999). C<strong>et</strong>te<br />
valeur correspond à environ 10 % de la résistance à la compression, ce qui est usuel pour les roches<br />
(Homand & Duffaut, 2000). Tout comme la résistance à la compression, on constate une forte<br />
diminution de la résistance à la traction mesurée sur éprouv<strong>et</strong>tes saturées par rapport à celle mesurée<br />
sur éprouv<strong>et</strong>tes sèches. Comme en compression, la présence d’eau joue donc un rôle important dans la<br />
résistance du matériau car, entre l’état sec <strong>et</strong> l’état saturé, la perte de résistance à la traction atteint 68<br />
% pour le tuffeau blanc <strong>et</strong> 38% pour la pierre de Sébastopol. C<strong>et</strong> essai confirme aussi l’anisotropie<br />
mécanique <strong>des</strong> matériaux qui est d’environ 20 % pour le tuffeau blanc <strong>et</strong> d’environ 15 % pour la pierre<br />
de Sébastopol, la résistance à la traction étant plus forte dans le sens parallèle au lit de la pierre.<br />
Tuffeau<br />
blanc<br />
Pierre de<br />
Sébastopol<br />
Résistance à la traction Rt (MPa)<br />
état sec état saturé<br />
sens ⊥ : 1,30 ± 0,11 sens ⊥ : 0,38 ± 0,08<br />
sens // : 1,48 ± 0,09 sens // : 0,51 ± 0,06<br />
sens ⊥ : 0,92 ± 0,14<br />
sens // : 0,98 ± 0,08<br />
sens ⊥ : 0,52 ± 0,08<br />
sens // : 0,66 ± 0,04<br />
Indice<br />
d’anisotropie<br />
19 %<br />
13 %<br />
Tableau IV.3 : résultats <strong>des</strong> essais de traction indirecte (essai brésilien)<br />
L’influence de la teneur en eau <strong>des</strong> pierres a aussi été observée. En eff<strong>et</strong>, pour un sens<br />
stratigraphique donné (sens parallèle au lit), les variations de la résistance à la traction suivant l’état<br />
hydrique de l’éprouv<strong>et</strong>te (de l’état sec à l’état saturé) ont été mesurées. Des éprouv<strong>et</strong>tes <strong>des</strong> deux<br />
pierres ont été équilibrées à différentes succions capillaires <strong>et</strong> la figure IV.4 présente quelques courbes<br />
contrainte-déformation du tuffeau blanc <strong>et</strong> de la pierre de Sébastopol pour différents états <strong>hydriques</strong><br />
lors de l’essai brésilien (états sec <strong>et</strong> saturé, état équilibré à une succion correspondant aux humidités<br />
relatives de 12 %, 33 % <strong>et</strong> 76 %). La rupture se produit avec une cassure n<strong>et</strong>te <strong>et</strong> franche selon le<br />
Kévin Beck (2006) 133