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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 6 : Comportement hydrique <strong>et</strong> mécanique <strong>des</strong> joints de mortier<br />

Tuffeau mortier 5% mortier 20% mortier 50%<br />

(pierre) chaux chaux chaux<br />

Volume intrusif VHg (mL/g) 0,328 0,411 0,330 0,361<br />

Densité sèche apparente ρa (g/cm 3 ) 1,31 1,22 1,28 1,24<br />

Densité du squel<strong>et</strong>te solide ρs<br />

(g/cm 3 )<br />

2,25 2,45 2,21 2,26<br />

Porosité accessible au mercure NHg 42,8 % 50,1 % 42,1 % 44,9 %<br />

Diamètre seuil Ds 5 µm 1 µm 0,1 µm 0,05 µm<br />

Coefficient de dispersion Cd 41,5 10,8 4,5 2,5<br />

Tableau VI.7 : résultats de la porosimétrie au mercure pour les mortiers durcis<br />

7. Conclusion<br />

Du point de vue de l’altération, il est nécessaire de penser à l’échelle du bâtiment <strong>et</strong> de considérer<br />

l’ensemble pierres <strong>et</strong> mortier. Afin d’obtenir une performance optimale <strong>et</strong> une construction homogène<br />

<strong>et</strong> durable vis à vis <strong>des</strong> actions de l’environnement, il est préférable d’utiliser un mortier possédant <strong>des</strong><br />

<strong>propriétés</strong> compatibles avec les pierres de construction. La notion de compatibilité réfère à différentes<br />

caractéristiques : mécaniques, physico-chimiques <strong>et</strong> <strong>hydriques</strong>, qui doivent être similaires à la pierre.<br />

Pour la viabilité de l’édifice, le comportement en compression <strong>et</strong> en traction est essentiel car la pierre<br />

<strong>et</strong> le mortier doivent avoir <strong>des</strong> résistances mécaniques du même ordre de grandeur, toutefois sans que<br />

celles du mortier ne dépassent celles de pierre. De même, le comportement au niveau <strong>des</strong> déformations<br />

(charge, dilatations thermiques <strong>et</strong> <strong>hydriques</strong>) doit être proche <strong>et</strong> le mortier doit avoir une bonne<br />

adhérence à la pierre afin d’assurer la transmission <strong>des</strong> charges sur l’ensemble du bâtiment. De plus,<br />

afin de préserver la durabilité de la construction, le mortier utilisé ne doit pas favoriser l’altération <strong>des</strong><br />

pierres. Ainsi, il doit donc ne pas être agressif chimiquement avec les pierres calcaires <strong>et</strong> ne pas<br />

empêcher la respiration de la pierre ni être une barrière à la circulation de l’eau afin que celle-ci ne<br />

s’accumule pas dans <strong>des</strong> zones spécifiques, ce qui accentuerait leur dégradation préférentielle. Il<br />

convient de préciser que les matériaux utilisés pour les fondations ne doivent pas répondre à ce critère<br />

car eux, par contre, doivent limiter l’accessibilité à la pierre de l’eau chargée de sels provenant du sol<br />

(Ecole d’avignon, 2003 ; Coign<strong>et</strong>, 2003).<br />

Le mortier étudié ici est composé de chaux aérienne <strong>et</strong> de poudre de tuffeau. L’utilisation d’une<br />

chaux aérienne a quelques avantages car, même si sa prise est assez lente, le mortier à base de chaux<br />

aérienne possède une grande souplesse, n’a pas de r<strong>et</strong>rait important <strong>et</strong> après carbonatation, il présente<br />

une composition chimique proche de la pierre, ce qui est d’un grand intérêt, notamment du point de<br />

vue de la dilatation. Différents test ont été réalisés afin de formuler <strong>et</strong> de caractériser la composition<br />

optimale du point de vue de la compatibilité avec la pierre. L’étude pratiquée sur la pâte de mortier a<br />

permis de déterminer les paramètres à ajuster pour la formulation <strong>des</strong> différents mortiers. Les mesures<br />

de consistance montrent que le travail à une teneur en eau initiale de 50 % assure une pâte de mortier<br />

complètement saturée <strong>et</strong> bien maniable. La prise du mortier s’accomplit dans un délai raisonnable de<br />

184<br />

Kévin Beck (2006)

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