Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />
En eff<strong>et</strong>, la figure III.9 montre la saturation progressive du tuffeau blanc <strong>et</strong> de la pierre de<br />
Sébastopol après imbibition <strong>et</strong> immersion dans l’eau jusqu’à la saturation totale. Des échantillons de<br />
pierre sont donc soumis à une succion nulle. Ainsi, le degré de saturation correspondant doit être<br />
maximal (Sr = 100 %), la courbe III.9 montre donc une vitesse de saturation à succion nulle. En fin<br />
d’imbibition, le volume d’eau occupant l’espace poral est plus important dans le tuffeau, le piégeage<br />
de l’air étant assez important pour la pierre de Sébastopol. Mais le réseau poreux de c<strong>et</strong>te dernière<br />
semble être plus favorable à la migration <strong>et</strong> donc plus perméable à l’air dissous. En eff<strong>et</strong>, la saturation<br />
totale (le volume d’eau correspondant exactement au volume <strong>des</strong> vi<strong>des</strong>) arrive au bout de 400 heures<br />
pour la pierre de Sébastopol alors qu’elle ne se produit qu’à près de 800 heures dans le cas de<br />
l’échantillon de tuffeau blanc. Les échantillons utilisés pour c<strong>et</strong> essai sont <strong>des</strong> cylindres possédant<br />
exactement le même volume (9,5 cm 3 ) <strong>et</strong> générant la même surface de contact avec l’extérieur, les<br />
temps de saturation donnés ici n’ont que de valeur de comparaison.<br />
Teneur en eau (%)<br />
102<br />
38<br />
36<br />
34<br />
32<br />
30<br />
saturation à 48h<br />
imbibition<br />
Tuffeau blanc<br />
0 200 400 600 800 1000<br />
Temps (heures)<br />
(a) : tuffeau blanc<br />
Kévin Beck (2006)<br />
(b) : pierre de Sébastopol<br />
Figure III.9 : saturation par immersion pour le tuffeau blanc <strong>et</strong> la pierre de Sébastopol<br />
Les courbes présentées à la figure III.9 représentent ainsi la seconde partie <strong>des</strong> courbes d’imbibition<br />
qui débute après la rupture de pente de la saturation massique <strong>et</strong> qui correspond à une très faible prise<br />
de masse de l’éprouv<strong>et</strong>te. C<strong>et</strong>te deuxième phase de faible vitesse de saturation correspond au<br />
remplissage du réseau mal connecté par dissolution <strong>et</strong> diffusion <strong>des</strong> bulles d’air dans l’eau, ce qui<br />
induit un comblement de la porosité piégée (Bousquié, 1979 ; Mertz, 1989).<br />
2.1.1.d. Hauteur limite pour l’imbibition<br />
100<br />
95<br />
90<br />
85<br />
80<br />
Degré de saturation (%)<br />
Pour décrire le phénomène d’imbibition, l’équation de Washburn est la plus simple <strong>et</strong> la plus<br />
utilisée. Néanmoins, on a vu que les paramètres géométriques <strong>et</strong> structuraux <strong>des</strong> milieux naturels<br />
(topologie, connectivité, tortuosité, …) ne sont pas pris en compte, <strong>et</strong> que c<strong>et</strong>te équation est établie<br />
seulement pour <strong>des</strong> écoulements horizontaux ou de faible hauteur car elle ne tient pas compte de la<br />
charge gravitaire introduite par le poids de la colonne d’eau au-<strong>des</strong>sous du ménisque en mouvement.<br />
Teneur en eau (%)<br />
27<br />
25<br />
23<br />
21<br />
19<br />
Pierre de Sébastopol<br />
saturation à 48h<br />
imbibition<br />
0 200 400 600 800 1000<br />
Temps (heures)<br />
100<br />
95<br />
90<br />
85<br />
80<br />
75<br />
70<br />
Degré de saturation (%)