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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />

Dh (µm) Ds (µm)<br />

Tuffeau blanc (Nt = 48%) 2,57 5<br />

Pierre de Sébastopol (Nt = 42%) 10,20 20<br />

rapport D(Séb) / D(Tuf) 3,96 4<br />

Tableau III.9 : Diamètres hydrauliques équivalents<br />

Ce sont les sections individuelles de pores <strong>et</strong> leur connectivité qui déterminent la valeur de<br />

perméabilité au niveau macroscopique (Laurent, 2001). Mais dans la plupart <strong>des</strong> pierres sédimentaires,<br />

il existe un seuil de percolation qui détermine un diamètre de pore minimal pour lequel la majeure<br />

partie de l’espace poral devient accessible. Et lors <strong>des</strong> mesures de perméabilité, l’eff<strong>et</strong> <strong>des</strong> grands<br />

pores est minime. Chaque évasement représente un lieu de passage facile pour le déplacement du<br />

fluide contrairement aux étranglements où l’écoulement est freiné, ces derniers conditionnant la<br />

perméabilité globale du milieu. Mertz (1991) a montré, en mesurant les perméabilités pour <strong>des</strong><br />

systèmes de tubes capillaires de différents diamètres, que la perméabilité d’un réseau est déterminée<br />

par le plus p<strong>et</strong>it rétrécissement. De plus, par l’étude du grès à Meules <strong>et</strong> du grès Vosgien qui possèdent<br />

<strong>des</strong> seuils de pore bien définis, Mertz a montré que la perméabilité augmentait avec l’accroissement du<br />

seuil de pore mais sans relation linéaire entre les deux paramètres, ceci à cause du mode de<br />

détermination graphique du seuil de pore <strong>et</strong> de la singularité du seuil de pore donnant accès à un<br />

pourcentage variable de la porosité.<br />

L’idée courante est de considérer que plus une pierre est poreuse, plus elle est perméable. Ceci est<br />

généralement vrai mais il est nécessaire de prendre en compte la géométrie du réseau poreux comme la<br />

tortuosité <strong>et</strong> les diamètres d’accès au pore. Comme l’illustrent les courbes d’écoulement (Figure<br />

III.14), il existe une n<strong>et</strong>te différence entre le tuffeau blanc <strong>et</strong> la pierre de Sébastopol alors que ce sont<br />

toutes deux <strong>des</strong> pierres à forte porosité. En eff<strong>et</strong>, la perméabilité du tuffeau est de l’ordre de 100 mD<br />

alors que celle de la pierre de Sébastopol de 1400 mD. C<strong>et</strong>te différence confirme le fait que la<br />

perméabilité est davantage corrélée au diamètre seuil d’accès de pore <strong>et</strong> à la proportion de<br />

macroporosité qu’à la simple valeur de porosité totale (Remy, 1933 ; Dessandier, 1995). Si on regarde<br />

les calcaires de Lerouville <strong>et</strong> de Chassignelle qui possèdent <strong>des</strong> porosités totales assez faibles mais<br />

similaires, alors que leurs seuils de pore sont très contrastés, la perméabilité va dans le sens d’une<br />

macroporosité importante. Ceci s’observe aussi pour les calcaires de Vassens <strong>et</strong> de Méry. Par ailleurs,<br />

la différence de perméabilité entre les calcaires de Sireuil <strong>et</strong> de Mériel montre qu’il faut prendre en<br />

compte d’autres paramètres que le simple seuil de pore comme la tortuosité ou bien la nature <strong>et</strong> la<br />

forme <strong>des</strong> minéraux constitutifs de la pierre. Par exemple, les Grès Vosgien <strong>et</strong> à Meules, qui possèdent<br />

<strong>des</strong> porosités totales <strong>et</strong> <strong>des</strong> seuils de pore similaires, ont <strong>des</strong> perméabilités très différentes. Ceci étant<br />

dû à la différence de taille <strong>des</strong> particules argileuses qui sont plus ou moins facilement mobilisables<br />

pour obstruer certains pores <strong>et</strong> ainsi diminuer la connectivité du réseau poreux (Thomachot, 2002).<br />

Kévin Beck (2006) 113

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