Abréviations - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
Abréviations - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
Abréviations - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
p. 100), aggravation <strong>de</strong> la fréquence chez trois patients (4 p. 100), pas <strong>de</strong> renseignements<br />
chez six patients. Ce travail souligne la nécessité d'une analyse exhaustive du problème,<br />
qui recouvre <strong>de</strong>s situations hétérogènes.<br />
Cependant, les auteurs insistent sur le fait que dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> rétrospective, aussi<br />
bien l'évaluation du diagnostic psychiatrique que celle <strong>de</strong> la personnalité <strong>et</strong> <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong><br />
stress psychosociaux laissent largement à désirer. Il ne paraît possible d'affirmer le rôle du<br />
traitement antiépileptique dans la genèse d'un trouble psychiatrique que dans un contexte<br />
d'évaluation longitudinale très soigneuse <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> la situation électroclinique,<br />
incluant une analyse <strong>de</strong> la condition épileptique, <strong>de</strong> la fréquence <strong>et</strong> <strong>de</strong> la chronologie <strong>de</strong>s<br />
crises, <strong>de</strong> la sémiologie <strong>de</strong>s troubles mentaux, <strong>de</strong> leur évolution au cours du temps, <strong>de</strong>s<br />
interactions médicamenteuses potentielles, <strong>de</strong> la situation psychosociale, le déterminisme du<br />
trouble paraissant multifactoriel.<br />
Toutes les interprétations <strong>de</strong>s mécanismes supposés <strong>de</strong>s troubles doivent tenir<br />
compte du fait que la plupart <strong>de</strong>s antiépileptiques ont <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s thérapeutiques<br />
intrinsèques sur les troubles psychotiques ou les troubles <strong>de</strong> l'humeur <strong>et</strong> qu'ils peuvent<br />
en modifier la sémiologie. Deux profils-type ont été établis : les antiépileptiques « sédatifs »<br />
responsables <strong>de</strong> fatigue, <strong>de</strong> somnolence, <strong>de</strong> lenteur aléatoire, <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> poids, qui sont<br />
également anxiolytiques <strong>et</strong> antimaniaques par un eff<strong>et</strong> globalement GABA-ergique<br />
(barbituriques, benzodiazépines, aci<strong>de</strong> valproïque, gabapentine, tiagabine, vigabatrin) ; <strong>et</strong><br />
les antiépileptiques « activateurs » responsables d'une perte <strong>de</strong> poids, d'une amélioration<br />
<strong>de</strong> la vigilance qui sont également anxiogènes <strong>et</strong> antidépresseurs par un eff<strong>et</strong> «<br />
antiglutamate » (felbamate, lamotrigine).<br />
Un troisième groupe a <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s mixtes en augmentant l'inhibition <strong>et</strong> réduisant<br />
l'excitation (topiramate). Les antiépileptiques peuvent ainsi vraisemblablement non<br />
seulement induire <strong>de</strong>s troubles mentaux, mais également influencer leur présentation<br />
clinique, ce qui subordonne une bonne compréhension <strong>de</strong>s phénomènes observés à une<br />
évaluation multidimensionnelle soigneuse. (24)<br />
104