Abréviations - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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gangliogliomes sur les pièces anatomiques <strong>de</strong>s lobes temporaux enlevés. Ces<br />
constatations très controversées n’ont pas été confirmées jusqu’à présent.<br />
An<strong>de</strong>rmann <strong>et</strong> al. ont rapporté six cas <strong>de</strong> psychose schizophréniforme<br />
survenue après une chirurgie temporale (gangliogliome 4 cas, dysembryoplasique 1<br />
cas, hamartome 1cas). Cependant, d’après leur expérience personnelle d’un centre<br />
<strong>de</strong> la chirurgie <strong>de</strong> l’épilepsie, les auteurs ont conclu qu’il s’agissait d’un événement<br />
rare mais possible. En ce qui concerne la fréquence <strong>de</strong>s psychoses postopératoires,<br />
il n’y a pas <strong>de</strong> données fiables. Trimble rapporte une fréquence moyenne <strong>de</strong> 7,4 p.<br />
100 en regroupant plusieurs séries <strong>de</strong> la littérature (34 cas/456 patients opérés).<br />
Cependant, les valeurs sont extrêmement variables allant <strong>de</strong> 3,8 à 28,5 p. 100. La<br />
plupart <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s sont rétrospectives. Elles sont hétérogènes. Il manque souvent<br />
une expertise psychiatrique avant le geste chirurgical. Rayport <strong>et</strong> Ferguson quant à<br />
eux, en ne prenant en compte que trois étu<strong>de</strong>s prospectives estiment l’inci<strong>de</strong>nce à<br />
3,7 p. 100. (37)<br />
Kanemoto <strong>et</strong> al (54) ont étudié une cohorte <strong>de</strong> 38 patients, qui ont bénéficié<br />
d’une lobectomie temporale avec amygdalectomie pour traiter une épilepsie<br />
pharmacorésistante. Dans le mois qui a suivi l’intervention, quatre patients ont<br />
présenté un épiso<strong>de</strong> maniaque ou hypomaniaque, <strong>et</strong> un patient a développé un<br />
épiso<strong>de</strong> maniaque pendant un mois. Par ailleurs, trois patients ont souffert d’un<br />
épiso<strong>de</strong> dépressif majeur, pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 à 15 mois. Correctement<br />
traités, ces épiso<strong>de</strong>s ont reconnu une rémission complète, sans rechute à <strong>de</strong>ux ans.<br />
Deux facteurs étaient significativement liés à la survenue d’un trouble <strong>de</strong> l’humeur<br />
postopératoire : l’existence d’un trouble psychotique postcritique (avec épilepsie<br />
partielle complexe) en préopératoire, <strong>et</strong> la localisation gauche <strong>de</strong> la lobectomie.<br />
Kanemoto <strong>et</strong> al (54) (55) stipulent qu’en présence <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux facteurs <strong>de</strong> risque, les<br />
patients doivent bénéficier d’un suivi <strong>et</strong> d’une prise en charge particulière afin <strong>de</strong><br />
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