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Dexter-3-Les Demons de dexter - Zamster - Free

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— Il n’a pas l’air <strong>de</strong> mentir, affirmai-je sans gran<strong>de</strong><br />

conviction.<br />

Deborah haussa les épaules.<br />

— Il est taré. C’est pas mon problème. C’est lui !<br />

— Mais s’il est psychotique, pourquoi est-ce qu’il aurait<br />

attendu tout ce temps pour disjoncter ? Enfin, je veux dire, il a<br />

trente et quelques années, et ce serait la première fois qu’il fait<br />

un truc pareil ? Ça ne colle pas.<br />

Elle me tapota l’épaule et sourit <strong>de</strong> nouveau.<br />

— Bien vu, Dex. Tu n’as qu’à te mettre à ton ordinateur et<br />

vérifier ses antécé<strong>de</strong>nts. Je te parie qu’on va trouver quelque<br />

chose. Tu pourras commencer juste après la conférence <strong>de</strong><br />

presse, d’accord ? Allez, faut pas être en retard !<br />

Et je lui emboîtai le pas avec docilité, me <strong>de</strong>mandant<br />

comment je me débrouillais toujours pour récolter du travail<br />

supplémentaire.<br />

Deborah s’était vu concé<strong>de</strong>r l’inestimable privilège d’une<br />

conférence <strong>de</strong> presse, faveur que le commissaire Matthews<br />

n’accordait pas à la légère. C’était sa première en tant que<br />

responsable d’une grosse affaire médiatisée, et elle maîtrisait la<br />

manière <strong>de</strong> parler aux informations du soir. Elle abandonna son<br />

sourire ainsi que tout autre signe d’émotion et débita son laïus<br />

d’un ton plat, dans le pur style policier. Seule une personne la<br />

connaissant aussi bien que moi pouvait discerner l’allégresse<br />

qui se dissimulait sous ses traits inexpressifs.<br />

C’était presque sûr qu’elle avait raison : Halpern était<br />

coupable, et moi, bête et aigri à cause <strong>de</strong> la disparition <strong>de</strong> mon<br />

Passager. Ce <strong>de</strong>vait être son absence qui me mettait mal à l’aise,<br />

et non un doute quelconque concernant le suspect, dans une<br />

affaire qui m’indifférait totalement, du reste. Oui, presque sûr...<br />

Mais il y avait ce « presque ». Moi qui vivais ma vie avec <strong>de</strong>s<br />

certitu<strong>de</strong>s, je n’avais aucune expérience du « presque ». Je me<br />

rendais compte peu à peu à quel point j’étais impuissant sans<br />

mon Passager noir. Même dans mon travail quotidien, rien<br />

n’était plus aussi simple.<br />

De retour dans mon box, je m’installai sur mon siège et me<br />

laissai aller en arrière, les yeux fermés. Y a quelqu’un ?<br />

<strong>de</strong>mandai-je avec espoir. Il n’y avait personne. Juste un coin<br />

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