and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...
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INTRODUCTION<br />
A. Bref aperçu du mariage<br />
Le mariage, une valeur de la société connaît aujourd’hui assez de mutations aussi bien en<br />
Occident (des mariages hétérosexuels, on intègre désormais dans les pratiques des mariages<br />
homosexuels 1 ou encore le Pacte Civil de Solidarité « PACS ») que dans les régions<br />
d’Afrique (des mariages endogamique, la population se trouve désormais aussi, face au<br />
phénomène de mariages mixtes locaux et religieux.<br />
Repenser le mariage dans le contexte africain exige une analyse critique de ce qu’il est et<br />
qu’il représente à savoir l’interconnexion entre le code civil et les pratiques coutumières et<br />
religieuses qui le sous tendent. Le mariage se présente en Afrique comme un conditionnel,<br />
une intégration dans le monde adulte et la reconnaissance de sa personnalité en dépendent.<br />
De l’interdépendance du mariage et de ces pratiques, la religion constitue une partie<br />
intégrante de l’héritage culturel guinéen 2 .<br />
L’étude sur les femmes et les pratiques coutumières et religieuses du mariage en Guinée<br />
ressort comme une dynamique d’une gr<strong>and</strong>e sensibilité et d’une réelle complexité. Puisque<br />
les individus sont régis par des normes controversées et dans lesquelles les femmes<br />
s’égarent. En d’autres termes, la famille africaine fait face à deux principes à savoir les<br />
pratiques coutumières et les normes religieuses qui ont pour conséquence l’adoption des<br />
textes de lois truffés de dispositions discriminatoires à l’égard des femmes et le<br />
ren<strong>for</strong>cement de l’autorité masculine dans le mariage. LAGOUTTE, S et LASSEN, E.<br />
M 3 (2006 :33-59), soutiennent dans un contexte européen, que les incompatibilités dans<br />
plusieurs cas entre pratiques religieuses et normes légales sont représentées comme des cas<br />
de droits humains, ce qui pourrait aussi d’une certaine manière s’observer en Guinée et<br />
motive notre intérêt dans le cadre de cette recherche de porter un regard sur ce phénomène.<br />
Dans la mesure où, ces auteurs 4 citent les phénomènes concernant les rapports sociaux de<br />
sexe, la famille et les enfants, la liberté d’expression à l’intérieur des communautés<br />
1 Butler, Judith, 1990, Gender Trouble, Feminism <strong>and</strong> the subversion <strong>of</strong> identity, New York, Routledge.<br />
2 Les femmes interviewées en Guinée dans la région du Fouta/les Peulhs, surtout celles qui sont stériles estiment que leur<br />
sort est la volonté de Dieu. De manière récurrente, dès qu’elles n’arrivent pas à donner une explication à un phénomène ou<br />
alors pour mieux se consoler disent ceci : "C’est Dieu qui a fait que je n’ai pas eu d’enfants, c’est Dieu qui a fait que les<br />
autres en ont eu. C’est Dieu, il est dèsfois injuste ». Pour cette femme stérile interviewée, « la femme stérile,<br />
traditionnellement est considérée comme une femme punie de Dieu » (interview réalisé en mai 2007 á Labé dans la sous<br />
préfecture de Sannou en Guinée)<br />
3 Chercheures à l’Institut Danois des Droits de l’Homme à travers leur article « Meeting the challenge : Redefining<br />
Europe’s classical model <strong>for</strong> state intervention in religious practices » tiré du livre Netherl<strong>and</strong>s quarterly <strong>of</strong> Human<br />
Rights, vol 24/1,<br />
4 Lagoutte, S et Lassen , E,M (2006 :33)<br />
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