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and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...

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suit: phénomènes collectifs et phénomènes individuels, phénomènes de concurrence et<br />

phénomènes de récurrence et enfin le phénomène catégorique et phénomène diffus. De<br />

cette première classification suivant les types de phénomènes, se fait aussi une autre selon<br />

les civilisations. Il y a par exemple selon Carbonnier dans la pluralité des coutumes<br />

françaises en matière successorale, la survivance des droits féodaux dans l’ouest et enfin le<br />

pluralisme post colonial. En Afrique au sud du Sahara, l’on se trouve face à un pluralisme<br />

post colonial. Selon ce type de pluralisme, toute colonisation est un clash entre deux<br />

cultures et après le reflux de colonisateurs, des effets du clash persistent en <strong>for</strong>me de<br />

pluralisme juridique. Il s’installe alors un conflit à domicile à la recherche du droit. Pour<br />

cela, ces auteurs tel que G :A Kouassigan (Tradition et modernisme dans le droit privé de<br />

l’Afrique Francophone, Dakar, 1974), Berouel, (Droit de la Famille au Sénégal, 1981),<br />

Agostini, (Droit Comparé, 1988, n¤138 ); Amsatou Sow Sidibé, (le pluralisme juridique en<br />

Afrique, l’exemple du droit successoral sénégalais, Paris, 1991) pour ne citer que ceux-ci,<br />

sont certains qui ont apporté leur contribution dans l’analyse de ce phénomène en Afrique<br />

en peignant le décor du pluralisme juridique africain. (Carbonnier, 2004 :364)<br />

A travers cette approche, il ressort que le sens des concepts varie selon les sociétés. Pour<br />

Arnaud et Roul<strong>and</strong> repris par HESSELING, G, et al, (2005:9): « lorsqu’il s’agit de<br />

concepts clés, le sens varie considérablement de la coexistence d’une pluralité de cadres ou<br />

systèmes de droit «au sein d’une unité d’analyse sociologique donnée » à l’insistance « sur<br />

le fait qu’à la pluralité des groupes sociaux correspond des systèmes juridiques multiples »<br />

et à l’accentuation de l’existence de « plusieurs systèmes juridiques à la fois ».<br />

Selon le même auteur, malgré les différences, le point essentiel reste le même: une mise en<br />

cause de la conception simultanée de plusieurs systèmes juridiques ou du moins normatifs,<br />

dans une situation sociale donnée.<br />

Dans cette situation, ressort la juxtaposition entre les normes de l’état et celles des<br />

conventions communautaires diverses existant en Guinée et aussi, le sens a donné au droit<br />

peut être polysémique selon que l’individu soit dans l’un ou l’autre côté. De cette manière,<br />

Tamanaha 12 (2000 :313) présente le droit non pas comme une entité donnée mais comme<br />

une construction d’origine culturelle et qui par conséquent, plaide pour une version « non<br />

essentialiste » du droit et du pluralisme juridique. Ce qui a été suivi par les socio<br />

scientifiques, qui eux aussi le définissent comme tout ce que les gens identifient et traitent<br />

en tant que tel dans leurs pratiques sociales<br />

12 Tamanaha Brian, Z est Pr<strong>of</strong>esseur de droit à l’université St John’s à New York. Tamanaha, Brian T, « A <strong>Non</strong>-<br />

Essentialist Concept <strong>of</strong> Legal Pluralism," 27 Journal <strong>of</strong> Law <strong>and</strong> Society 296, 2000<br />

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