15.09.2013 Views

and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...

and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...

and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les pratiques de veuvage :<br />

Les femmes vivent une pratique de veuvage plus longue que celle des hommes.<br />

Généralement complexe suivant la coutume et la religion, cette pratique qui débute à<br />

partir de la mort de l’époux prend fin à la proposition de la veuve à un frère du défunt<br />

(lévirat). Le lévirat qui apparaît suite au veuvage est présent à tous les niveaux. Pratique<br />

imposée à la veuve dans le but de faire bénéficier ses enfants de l’héritage 106 de leur<br />

père défunt, elle vise à fidéliser la veuve à sa belle famille pour éviter qu’elle se sente<br />

ab<strong>and</strong>onnée. La période de veuvage interdit à la femme de réclamer l’héritage du mari<br />

défunt. Elle ne doit pas y faire attention. Elle appartient désormais à la famille de son<br />

défunt mari.<br />

L’héritage de la veuve:<br />

Le partage de l’héritage est un moment crucial après le temps de veuvage de la femme.<br />

Mais cette répartition se fait suivant la coutume (nombre d’enfants surtout) et la religion<br />

(l’Islam).<br />

A certains niveaux, l’héritage ne bouge pas. Il est pour la femme qui continue à vivre<br />

dans la famille de son défunt mari, surtout qu<strong>and</strong> il s’agit des bien matériels fixes ou<br />

immobiliers tel que les lopins de terre, les bâtiments et les plantations surtout se situant<br />

dans le domaine familiale du conjoint où ses frères tentent d’avoir une responsabilité de<br />

ces biens s’il n y a pas des gr<strong>and</strong>s enfants. Les femmes, stériles ou pas, ont dans ce cas<br />

là les mêmes droits. La différence s’observera au niveau du partage qui sera fonction du<br />

nombre d’enfants et d’autres considérations. Le même principe est appliqué pour toutes<br />

les veuves sauf pour celles qui décident de quitter la demeure conjugale, celles-là<br />

n’auront droit qu’aux biens périssables et laisseront à la famille du mari tout ce qui est<br />

en rapport au foncier et à l’immobilier. A d’autres niveaux comme au M<strong>and</strong>ing par<br />

exemple, l’héritage est obtenu sous condition, faute pour la femme d'avoir un statut qui<br />

lui permette de succéder ; même si malgré la conditionnalité, hériter «la terre» revient<br />

aux hommes.<br />

En outre, les préceptes du Coran stipulent que le garçon hérite de deux parts, contre une<br />

part pour la fille. En réalité, comme le partage de la masse successorale est souvent fait<br />

par le conseil de famille en dehors de toute intervention judiciaire, c'est cette règle qui<br />

est appliquée au détriment aussi bien des filles héritières que des mères ayant à leur<br />

charge des filles mineures. (BM/ACDI, 2004)<br />

En dépit de toutes les campagnes de sensibilisation sur les droits des femmes, la veuve<br />

Guinéenne reste confrontée à des difficultés de succession. Cet épineux problème de la<br />

succession, sape le travail de fond que certaines ONG réalisent. La question de la<br />

106 Cet héritage est le plus souvent composé de bétail<br />

65

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!