and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...
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décision d’intégration de tous les articles pris en compte dans ce code de la famille dans<br />
le code civil en cours d’amendement pour éviter que ce code ne soit encore plus<br />
discriminatoire 144 est envisagée selon les législateurs.<br />
Ces discriminations positives dont bénéficient les femmes sont souvent mal comprises<br />
par la population. Certains y voient l’octroi d’avantages iniques aux femmes, d’autres<br />
craignent que les droits à «reconnaître» aux femmes leurs droits, ne donnent la garantie<br />
que les femmes gèrent bien les devoirs correspondants 145 . Ce fait est une résistance<br />
idéologique. Mais ces résistances peuvent être aussi d’ordre conceptuel ou de volonté<br />
politique considérant l’ingérence d’une quelconque personne dans les affaires familiales<br />
comme sapant les valeurs de la société, d’où une revendication considérée comme<br />
illogique ou très ambitieuse. C’est pourquoi, la prise en compte des discriminations<br />
reste noyée dans de gr<strong>and</strong>es approches. Tel est le cas en Guinée de l’intégration du<br />
projet de code de la famille dans le projet de révision du code civil encore en cours.<br />
En effet, l’adhésion aux traités internationaux peut parfois être accompagnée de réserves<br />
amenant l’Etat à se soustraire à certaines dispositions du traité auxquels il ne veut ou ne<br />
peut pas se soumettre. Tel est le cas de l’adoption du code de la famille, et la ratification<br />
de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatives aux droits des<br />
femmes.<br />
La norme et la nature des réserves émises par la Guinée dans l’adoption d’un nouveau<br />
code de la famille constituent de nos jours une préoccupation sérieuse pour la promotion<br />
des droits des femmes. Puisque déclarer que les femmes ont les mêmes droits que les<br />
hommes est perçu comme une nouvelle <strong>for</strong>me de « révolution » ou l’on voudrait<br />
échanger les rôles, aux hommes 146 « le port du pagne » et aux femmes « le port du<br />
pantalon » comme pourrait l’imaginer certains : ceci voudrait plutôt dire que les<br />
femmes aussi bien que les hommes sont des partenaires et que seule la reconnaissance<br />
de la citoyenneté des femmes est un gage certain de développement humain durable.<br />
Pour reprendre Simone de Beauvoir, le salut de la femme ne peut venir que de l’oubli de<br />
sa féminité et donc libérer les femmes, c’est les libérer de leur féminité, et leur<br />
permettre leur plein épanouissement. Quoiqu’il en soit, et suivant ce que défend<br />
Stendhal, « l’admission des femmes à l’égalité parfaite serait une marque de<br />
civilisation » 147<br />
144<br />
Tiré de l’interview de Me Hamidou Barry, Avocat à la cour et enseignant à la faculté des sciences juridiques de<br />
Sonfonia.<br />
145<br />
Ryckmans, H, dans son article Pourquoi tant de résistance contenu dans la revue Economie et Humanisme, 2006,<br />
59-63<br />
146<br />
Dans l’acceptation africaine des modes vestimentaires, on reconnaît les hommes par le port du pantalon et les<br />
femmes par le port unique de pagne (une Et<strong>of</strong>fe que les femmes attachent et qui fait ressortir leur beauté)<br />
147<br />
http://www.actu-presse.com/doc/lacroix_parite_11oct06.pdf