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and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...

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sur tous les aspects de la vie sociale, économique, politique et culturelle. Pourtant<br />

depuis 1995 le législateur guinéen est en cours de révision ou d’amendement du code<br />

civil. Ce projet a été relancé en janvier 2006, mais ce projet se trouve encore dans un<br />

état latent 136.<br />

Guilberteau, A 137 évoque que dans le mariage les femmes sont très souvent victimes de<br />

discriminations qui touchent à leur existence la plus personnelle, ce qui montre<br />

l’urgence de déconstruire un système social porteur d’inégalités. Puisque, ces<br />

discriminations privent les femmes de liberté et leur refuse l’accès à l’égalité (Directrice<br />

Régionale du CNIDFF) á travers sa contribution « La souffrance des femmes appelle au<br />

changement social » (Economie et Humanisme, 2006, 48-50)<br />

On ne peut mieux terminer l’analyse sur ce point que par cette affirmation de<br />

l’Organisation des Etats d’Amérique (OAS) qui dit que « la protection des droits des<br />

femmes à l’intérieur des familles est une mesure essentielle dans la lutte contre la<br />

pauvreté 138 ».<br />

5.3.1.2. Difficulté d’adoption d’un nouveau code de la famille<br />

La République de Guinée sous le régime de Sékou Touré a manifesté sa volonté de<br />

promouvoir la femme et de lui accorder les mêmes droits que les hommes. Ainsi, au<br />

niveau juridictionnel, la loi N.54AN/62 du 14 avril 1962 139 relative au mariage est<br />

adoptée. Dans sa première expérience la Guinée n’a tout de même pas retenu l’option de<br />

monogamie sous sa <strong>for</strong>me classique puisqu’elle ne donne pas une limite du nombre des<br />

épouses. Elle a plutôt dans l’art 9 de la loi du 14 avril 1962, décidé qu’il : «est interdit<br />

qu’un homme qui n’a pas de moyens de subsistance suffisants pour sa propre personne<br />

et dont la première épouse végète dans la misère, épouse une autre femme ». Face à<br />

cette imprécision et le législateur guinéen, constatent l’échec de cette première mesure<br />

prise á l’égard de la polygamie a donc décidé d’abolir cette loi et d’adopter une autre.<br />

Cette nouvelle loi du 5 février 1968 140 en son article 3, donne quelques chances aux<br />

polygames en les autorisant à <strong>for</strong>muler une dem<strong>and</strong>e d’autorisation de contracter une<br />

deuxième union peut être introduite auprès du ministère de l’intérieur pour des<br />

situations graves ayant le caractère d’un véritable cas de <strong>for</strong>ce majeure dûment établies<br />

par des autorités médicales (G.A.KOUASSIGAN, 1978 :203-211). Cette volonté<br />

136<br />

Tiré de l’interview de Me Hamidou Barry, Avocat à la cour et enseignant à la faculté des sciences juridiques de<br />

Sonfonia.<br />

137<br />

Guilberteau, A, directrice régionale du CNIDFF défend cette thèse à travers sa contribution « la souffrance des<br />

femmes appel au changement social » dans la revue Economie et Humanisme, 2006, 48-50<br />

138<br />

De VAN BUEREN, G dans Regards sur le droit de la famille dans le monde, Presse Universitaire de Lyon,<br />

1999 :523<br />

139<br />

L’art 5. de la loi n.54-62 du 14 avril 1962 de la République de Guinée, rend laïc le mariage en Guinée, et<br />

désormais il n’y a de mariage valable au regard de la loi que célébré par l’<strong>of</strong>ficier de l’état Civil. L’art 6, interdit aux<br />

ministres du culte de procéder aux cérémonies religieuses du mariage avant sa célébration par l’<strong>of</strong>ficier de l’État<br />

civil.<br />

140<br />

Loi n. 4-68 du 5 février 1968 de la République de Guinée portant interdiction de la polygamie et réglementant le<br />

divorce

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