and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...
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diverses natures, qui viennent hypothéquer non seulement l’état des femmes, mais aussi<br />
leur épanouissement moral.<br />
Dans le mariage chaque catégorie de femmes vit une certaine normalisation selon sa région,<br />
sa culture, l’influence de la religion et le droit étatique. Pour certaines femmes, ces<br />
pratiques deviennent vite des frustrations. Dans le cas de la femme veuve, en matière<br />
d’administration des biens, elle est souvent brimée. Il est fréquent que la belle famille de la<br />
femme se précipite pour s’accaparer des biens du défunt. T<strong>and</strong>is que la femme stérile est<br />
obligée de vivre des pratiques telles que le lévirat pour mieux gérer son héritage.<br />
(CEDAW/C/GIN/1, 2000 :42-46).<br />
En matière successorale, l’article 483 di code civil dispose : « le conjoint survivant en<br />
présence d’enfants communs ou d’ascendants du premier degré a le huitième de la<br />
succession ». Cette disposition lèse manifestement la femme lorsqu’on la compare aux<br />
enfants et aux ascendants du premier degré. A <strong>for</strong>tiori lorsqu’elle concourt avec plusieurs<br />
épouses. Par ailleurs, les articles 484 et 485 traitent de la succession de la veuve sans enfant<br />
en présence d’enfants non communs et d’autres ayant des enfants communs dont la part<br />
calculée par fraction de cinq années dans une union conjugale empreinte de dignité et de<br />
dévouement. (CEDAW/C/GIN/1, 2000 :14).<br />
Au delà des normes coutumières, celles religieuses aussi marquent de leur sceau la vie du<br />
couple. Dans cette société à <strong>for</strong>te influence religieuse, les pratiques religieuses sont aussi<br />
empruntées comme fondement du droit légal. Dans le cas du droit musulman il y a<br />
plusieurs dispositions importantes qui régularisent le droit de la famille et qui sont<br />
observées par les communautés. Cependant, certains versets sont retenus comme fondant<br />
une inégalité quelques soient les interprétations religieuses voir coutumières que l’on a pu<br />
ou continue d’en donner par rapport au mariage, au divorce.(SOW, F, 2005). Dans cette<br />
dualité de normes, la condition des femmes est toujours celle autour de laquelle se fonde<br />
tous les débats.<br />
Le droit d’infliger une quelconque sanction à son épouse est admis dans le droit coutumier<br />
et même dans la Shari’a. Il ressort de cette similitude que l’islam noir s’est facilement<br />
adapté aux pratiques coutumières 22 . Ce cas est devenu un phénomène social avec<br />
l’exacerbation de la promiscuité et des sources de frustration.(CEDAW/C/GIN/1, 2000 :42-<br />
46) Si selon le code civil, ces actes sont classés comme des violences faites aux femmes,<br />
dans les pratiques il est très difficile de les cerner de cette manière. La vision coutumière<br />
22 A Cura di jean de la Guérivière, Les multiples visages de l’islam noir, Géopolitique africaine, N.5 – Hiver 2002<br />
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