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and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...

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tant d’autres présents et, symboliquement, ils envoient un « fil blanc » et un « cauri » pour<br />

attacher à la main du nouveau né. C’est cela qui témoigne que c’est une femme<br />

« écobuée », c’est-à-dire, une femme promise en mariage dès la naissance et qui est déjà<br />

entretenue. Lorsqu’elle gr<strong>and</strong>it, l’homme en question accompagné de ses parents, se<br />

présente pour présenter la dot qui est d’ailleurs très symbolique et selon le revenu du<br />

prétendant. Dans ce cas de figure d’une manière générale, les parents ne présentent plus la<br />

dot. Puisque c’est l’ensemble de ces petits gestes posés depuis la naissance qui comptaient<br />

le plus. Cette <strong>for</strong>me de contraction de mariage était très rép<strong>and</strong>ue dans cette communauté<br />

mais d’autres continuent à la pratiquer.<br />

En milieu Peulh 40 par contre, le mariage par le pacte entre deux familles se fait par<br />

l’initiative des parents d’unir leurs jeunes enfants pour vivre le reste de leur vie ensemble.<br />

Dans ce cas, les futurs époux ne se connaîtront de vue yeux que le jour du mariage et ne<br />

partageront le « lit conjugale» que trois jours après le mariage. Toute la procédure est<br />

effectuée par les parents des deux jeunes.<br />

Ce qui pourrait s’observer de nos jours en milieu Kissie et aussi chez les Peulhs, est de<br />

préparer la petite adolescente pour un autre jeune de la localité. La différence est que l’on<br />

attend au moins de voir l’enfant et d’apprécier son comportement.<br />

Les facteurs qui influencent ce type de mariage est l’amitié, la parenté et dans le temps de<br />

la chefferie « traditionnelle ». Cette <strong>for</strong>me d’union fondée sur les bases de l’amitié était et<br />

continue d’être pour d’autre un gage certain d’union durable et de ren<strong>for</strong>cement de liens<br />

entre deux familles. Par contre la logique de la chefferie «traditionnelle», résultait du<br />

pouvoir dont il disposait dans sa contrée. Par exemple en milieu Kissie, le chef ayant libre<br />

droit de disposer des biens sur son territoire, il considère aussi toute femme comme un bien<br />

qu’il peut avoir le droit de posséder. Ceci étant, dès qu’il voit une belle femme qu’il<br />

désirait, qu’elle soit mariée ou pas, il la prenait immédiatement et la fait vivre sous son toit<br />

sans dot, sans présentation de noix de colas… Et si la femme refusait, ses parents étaient<br />

soumis à des bastonnades et à des humiliations de toutes sortes jusqu’à l’emprisonnement.<br />

S’il advenait qu’elle le refusait pour un quelconque mari, ce dernier aussi subissait le même<br />

sort. Ainsi, lorsque certains parents (de culture Kissi) concevaient une fille d’une gr<strong>and</strong>e<br />

beauté, pour éviter tout ennui, ils confiaient cette fille, en plus d’une chèvre, d’un poulet…<br />

au chef en disant : « Nous voulons être tes esclaves. Protège-nous ». Cependant bien que ce<br />

type d’influence ait disparu suite à l’abolition de la chefferie « traditionnelle » en Guinée. la<br />

40 Notes tirés de l’entrevue réalisé avec le chef coutumier /sage du village Sannou dans la préfecture de Labé.<br />

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