and Responsibilities of Non-State Actors - Danish Institute for ...
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CHAPITRE II : LES FEMMES DANS LE PLURALISME NORMATIF DU<br />
MARIAGE<br />
La Guinée fonctionne sur la base d’une organisation des familles qui favorisent les<br />
relations de pouvoir qui sont établies depuis des générations et qui parfois perdurent<br />
dans les manifestations de la vie moderne.<br />
Dans l’organisation structurelle en Guinée, trois niveaux de pratique du pouvoir<br />
coexistent. Ces pratiques s’exercent à travers des pouvoirs. Au niveau des villages, la<br />
gestion de la communauté se fait à travers le conseil des anciens du village (les doyens,<br />
chefs de villages et les chefs de familles), et les femmes sont soumises à l’autorité des<br />
hommes. Un second pouvoir représenté est celui administratif composé de cadres de<br />
l’Etat (Préfets, Sous-préfets, les chefs de districts et chefs de secteur). Ce niveau de<br />
pouvoir gère les questions sur la base d’un code national et prend moins en compte les<br />
questions des femmes. Enfin, un dernier niveau de pouvoir institutionnalisé est celui<br />
religieux avec l’introduction de manière spécifique de l’autorité nouvelle de l’Imam,<br />
choisi parmi les érudits et son conseil de mosquée 92 (Rapport de la BM/ACDI sur<br />
l’évaluation du genre en Guinée, 2002 : 8).<br />
IV. LES ETAPES CONSTRUCTIVES DU MARIAGE EN GUINEE 93<br />
La famille mais aussi toute la communauté, jouent chacun selon ses compétences un<br />
rôle fondamental dans le mariage. Cette <strong>for</strong>te implication de la société, donne une autre<br />
orientation de la vie du couple et créent de nouvelles relations où coutumes et religions<br />
s’imbriquent.<br />
4.1.1. Les manifestations des pratiques coutumières du mariage<br />
Dans le mariage, les pratiques coutumières font naître des relations de types nouvelles<br />
de relations 94 , pouvant être classées sous deux <strong>for</strong>mes. Cette description classe ses<br />
relations aussi bien sous la <strong>for</strong>me horizontale que verticale.<br />
4.1.1.1.Les Relations verticales<br />
Les relations verticales pr<strong>of</strong>itent très souvent à l’époux, puisque habituellement dans le<br />
mariage plusieurs droits leurs sont accordés. Des droits ayant pour source les normes<br />
coutumières et religieuses et entériner par le code civil.<br />
92<br />
La fréquente référence à l’islam s’explique par le poids numérique que représente cette religion dans la gestion<br />
politique du pays (pays membre de l’OCI). Cette récurrence relative à l’islam ne mésestime pas l’influence du<br />
christianisme dans la gestion des affaires publiques en Guinée.<br />
93<br />
Les types de relations décrites à ce niveau sont celles que la femme mariée entretient avec ses proches et qui très<br />
souvent la déshonorent.<br />
94<br />
G.A:KOUASSIGAN à travers son article « famille, Droit et changement social dans les sociétés contemporaines »<br />
(1978 : 171-173) présente que la hiérarchie entre les générations d’une part et l’égalité entre les membres d’une<br />
même génération d’autre part, établissent à l’intérieur de la famille des relations á la fois verticales et horizontales. Il<br />
ressort bien que cette <strong>for</strong>me de relation cadre avec la parenté. Toutefois, á travers cette recherche, nous avons plutôt<br />
cherché á revoir cette relation selon les rapports sociaux de sexe au sein du couple dans le mariage et de leur<br />
interrelation avec leur famille respective.