Travaux de l'IFAO 2004-2005

512 LAURE PANTALACCI
Sur la tombe 14 (secteur 20600), les travaux de fouille ont eu pour but principal d’élargir la
zone est et nord afin de déterminer le plus possible l’extension de cette tombe. Les travaux ont
permis d’observer à chaque fois la séquence stratigraphique. Celle-ci montre une chronologie
datée de la période byzantine, autour des V e et VI e siècles après J.-C., pendant laquelle on a
aménagé une nécropole de surface avec des tombes individuelles. Deux couches de remplissage
ont été trouvées, la première constituée de sable gris brun, briques crues et de restes de
céramique, et la deuxième de sable dur et jaunâtre avec des grands blocs en pierre de taille
que l’on pourrait imaginer provenir de la même tombe 14. On trouve également un couvercle
complet de type anthropomorphe travaillé en pierre dure. Les traits du visage sont marqués
par des touches de peinture rouge et noire.
Dans la zone nord-est, une partie du pavement a été détectée, ainsi qu’une base dont la
fonction est incertaine : il s’agit peut-être d’un autel. Quant à la zone est, la partie de mur est
a été détectée. Y a été trouvé un sarcophage saïte en pierre dure, de type anthropomorphe,
dont le visage est marqué de couleurs ocre et bleu. Il contenait une momie, avec son scarabée
de cœur qui porte 8 lignes d’inscriptions.
À l’Osireion, les photos aériennes ont montré l’existence d’éléments architecturaux sur le
site. Les sondages ont mis au jour le mur qui délimite l’espace sacré de l’Osireion, l’entrée
principale et une cour carrée avec un mur d’enceinte. Ce mur est coupé dans l’angle sud-est par
un puits de 5 m de profondeur. La porte principale de l’Osireion s’ouvre sur un petit temple
carré, délimité par un mur arasé.
Frédéric Imbert, maître de conférences à l’université de Provence, directeur du Département
d’enseignement de l’arabe contemporain du Caire, arabisant
Malgré la gestion très prenante des stagiaires arabisants du Deac, les activités de recherche
de Fr. Imbert ont pu continuer de s’organiser autour de deux axes principaux : épigraphie et
langue arabe dialectale.
Durant la première partie de l’année, il a pu achever l’expertise et l’analyse d’une douzaine
d’ostraca provenant de la vallée du Sind au Pakistan, en collaboration avec M. Kervran (responsable
de la mission Sehwân Sharif/Pakistan) et A. Collinet (musée du Louvre). L’analyse
paléographique de ce lot d’inscriptions manuscrites a permis de corroborer la datation des
couches islamiques les plus anciennes de la citadelle de Sehwan, probablement peu postérieures
à la conquête du Sind par les troupes de l’islam (II e /VIII e s.). Le style de graphie de ces tessons
s’est avéré assez proche de celui que l’on peut étudier sur des documents de même facture
et de même époque au Proche-Orient (Syrie et Jordanie notamment). Cette analyse permet
d’avancer l’hypothèse d’un développement assez tardif des tendances dites « orientales » dans
l’écriture manuscrite utilitaire au sein de l’empire arabo-islamique.
Sur le terrain égyptien, dans le cadre d’une coopération avec la mission de J.-M. Mouton
sur la citadelle ayyoubide de Qal‘at al-Gindî (Sinaï), Fr. Imbert a effectué une brève visite afin
d’étudier les inscriptions ayyoubides et mameloukes in situ.
Dans le cadre du Deac, comme chaque année, un séminaire de méthodologie appliquée
à la recherche sur le monde arabe s’est déroulé durant le second semestre. Y ont participé les
étudiants arabisants inscrits en Master ou en thèse ainsi que ceux qui suivent des cursus IEP
et doivent rédiger un mémoire de fin d’études.