Travaux de l'IFAO 2004-2005

TRAVAUX DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE EN 2004-2005 469
mené en 1997. Enfin, le troisième état correspond à une réfection des regards, sans qu’il soit
possible d’y associer un surcreusement. Ces deux derniers états datent de l’époque romaine
(phase 6 de la chronologie céramique), vers le II e siècle de notre ère.
À l’issue de la campagne 2004, c’est près de la moitié des installations hydrauliques – sa
partie orientale – qui aura pu être examinée dans une perspective chronologique.
Les sondages d’évaluation
sur l’habitat néolithique du site KS043
B. MIDANT-REYNES et Fr. BRIOIS
Les informations collectées pendant la prospection du bassin sud de l’oasis avaient révélé
l’intérêt de l’ensemble KS043. Afin d’en préciser le contenu et la nature, des sondages avaient
été réalisés en décembre 2003 sous la forme d’un grand transect (transect A : 44 m est-ouest
sur 2 m nord-sud, subdivisé en carrés de 2 m de côté) et de plusieurs décapages de dimensions
variables qui avaient mis en évidence l’existence de structures au sol : plusieurs foyers, des fosses
peu profondes, une meule et une poterie in situ. Bien que le matériel recueilli soit essentiellement
lithique (silex taillé et macro-outillage), les restes de faune sont nombreux et la céramique
atteste une présence significative. L’un des points importants des travaux réalisés en 2003 avait
porté sur une structure circulaire profonde (St.1), dont la fouille était restée inachevée à 1,10 m
de profondeur, ce qui n’avait pas permis de se prononcer sur son identification.
Les travaux de terrain de cette année ont porté sur plusieurs objectifs précis :
– poursuivre et achever la fouille de St.1 : un puits (St.1) creusé aux dépens d’une ancienne
remontée artésienne a été entièrement étudié ;
– contrôler l’existence d’une éventuelle stratigraphie. Tous les sondages pratiqués en 2003
concernaient le dépôt sableux du site superposé à un sédiment compact de nature très hétérogène.
Mais entre les missions 2003 et 2004, les phénomènes d’érosion éolienne avaient
fait apparaître du matériel osseux dans des zones considérées comme totalement fouillées.
L’existence de strates inférieures était donc fortement soupçonnée. Cette saison, une stratigraphie
rythmant plusieurs épisodes d’occupation matérialisée par de nombreux foyers a pu
être mise en évidence ;
– étendre les décapages de surface afin de repérer et d’orienter les fouilles sur des zones
d’activité marquées (secteurs de foyers, d’activités artisanales diverses) : la poursuite de ces
décapages extensifs a révélé de nombreux foyers et aménagements, dont une fosse tapissée
d’argilite. Les travaux approfondis sur les matériaux (faune, céramique, industrie lithique)
ont permis une avancée significative dans la connaissance de ce gisement néolithique dont le
calage chronologique devra être précisé par des datations radiocarbone.
Le programme de terrain à venir consistera en des décapages plus étendus en fouille stratigraphique
pour essayer de mieux cerner des aires d’activités et rechercher des structures d’habitat.
Le temple de ©Ayn-Manâwir [fig. 33]
A. GIGANTE
Pour préparer une publication du temple en briques crues de ©Ayn-Manâwir et de son
bâtiment de service annexe, fouillés entre 1994 et 1996, un certain nombre de vérifications
étaient nécessaires : contrôles stratigraphiques, étude des avant-cours (espaces V, Y, U, R, S, T),
nouvel examen de l’espace de stockage des denrées alimentaires (W), étude des liaisons avec
l’habitat situé au nord et au sud du monument (X, Z).