Travaux de l'IFAO 2004-2005

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410 LAURE PANTALACCI ES premiers mois de l’année 2005 ont été marqués par la double vacance du poste de L direction et de direction des études ; durant cette période, comme en témoignent les pages qui suivent, les activités de l’Ifao se sont poursuivies sans solution de continuité, sous l’administration provisoire de Christophe de Beauvais, attaché de coopération scientifique. L’équipe de direction actuelle est en poste depuis le mois de juin dernier. Le rapport de cette livraison propose une première série de recadrages du format précédent du « rapport du directeur ». L’accent que nous souhaitons mettre sur les nouveaux moyens de diffusion de l’information offrira, dès le prochain BIFAO, l’occasion d’un changement plus appuyé de ce bilan d’activité annuel.
TRAVAUX DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE EN 2004-2005 411 ACTIVITÉS ARCHÉOLOGIQUES I. LE CAIRE ET SA RÉGION 1. Fostat Les activités de recherches ont revêtu plusieurs aspects : fouilles, études de matériel et publication. Fouilles Elles ont eu lieu du 3 au 29 mars et ont été suivies de travaux d’aménagement du site à caractère nonscientifique. L’équipe comprenait Roland-Pierre Gayraud (chef de mission), Lucy Vallauri et Jean-Christophe Tréglia (céramologues, Lamm), Danièle Foy (spécialiste du verre, Lamm). Le CSA était représenté par Moawad Hassan Hussein et Mervat Mohammad Hassan. La fouille a tenté de répondre à plusieurs questions 1. La première a concerné la possible existence d’une citerne liée à l’aqueduc A1. Cet aqueduc, construit vers 680-690, correspond à la seconde phase de l’habitat omeyyade du site. L’aqueduc A2, édifié vers 765, possède à son extrémité une citerne de près de 100 m 3 , qui est en quelque sorte une « citerne-relais » dans laquelle l’eau est décantée avant d’être redistribuée vers l’habitat et la nécropole de cette phase abasside. Il n’en est rien pour l’aqueduc A1 dont l’extrémité ne débouche que sur un abreuvoir. Il est peu probable qu’on ait pris la peine de construire un aqueduc à cet usage exclusif. Néanmoins, malgré les investigations menées, la citerne n’a pu être découverte. A-t-elle été détruite ? Était-elle située en un autre point du parcours de l’aqueduc ? 2. Au cours de cette recherche, l’abreuvoir accolé à cet aqueduc a également été étudié. Il n’était pas pourvu d’une seule calade comme supposé à l’origine, mais de trois successives dont le démontage a permis d’affiner les datations. Il est clair que l’abreuvoir était « postérieur » à l’aqueduc, en ce sens qu’il est accolé à celui-ci et qu’il y a donc une « chronologie » différenciée due à la simple mise en œuvre de la construction. En réalité, les deux niveaux de réfection de la calade appartiennent au IX e siècle, ainsi que le montrent clairement les céramiques recueillies dans les couches. La construction de l’abreuvoir et celle de la calade initiale semblent appartenir à une même phase, celle de la fin du VII e siècle. Cette fouille de vérification a permis de mettre en évidence une fois de plus l’existence d’un habitat informel dans le courant du IX e s., établi dans la nécropole alors à l’abandon. 3. D’autre part, la fouille de la large banquette subsistant – pour des raisons pratiques de circulation – entre la fouille de 1988 et celle de 1995, a également été effectuée. Cela a permis de relier les tracés des murs des maisons omeyyades dégagées de part et d’autre de cette berme. Il a pu être constaté que les traces d’une occupation de l’époque fatimide (ici fin X e -XI e s.) se limitent aux seules tombes. En effet, comme cela avait été mis en évidence en 1988, la roche est haute dans cette zone – elle affleure plus à l’ouest – et toutes les superstructures ont été arasées.
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