Travaux de l'IFAO 2004-2005

TRAVAUX DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE EN 2004-2005 425
Une autre jarre à bière intacte a été trouvée en dehors
de l’enceinte 1009, à proximité des tombes n os 2 et 4.
Mêlés aux tessons de l’Ancien Empire provenant de
ces tombes, se trouvaient quelques tessons de la Basse
Époque appartenant à des vases à l’effigie du dieu Bès,
d’un type dont de nombreux fragments avaient déjà été
trouvés en surface au cours des campagnes précédentes
(fig. 10).
L’une des priorités des travaux pendant cette saison
était de garantir la stabilité statique des tombes n o 2 et
n o 4, creusées dans des couches géologiques de qualités
inégales, et encore détériorées au cours des époques
postérieures. Le mur mitoyen entre les deux tombes,
FIG. 10. Fragment d’un vase Bès.
fragilisé par les trous de voleurs et par le creusement des puits, a été remonté avec des briques
neuves. Ainsi consolidé, il est devenu l’élément indispensable pour la mise en place d’un châssis
de rails qui supporte une couverture de feuilles métalliques assurant la protection des tombes.
Une série de bouches d’aération avec grilles de protection ont été posées dans la couverture
métallique, créant ainsi une circulation d’air suffisante à l’intérieur des tombes.
Enceinte 1006
Le travail de consolidation des murs en briques crues s’est poursuivi à l’intérieur de l’enceinte
1006. Ses fondations, solidement posées sur le gebel, ont été atteintes. Une porte, placée dans
l’angle sud-est de l’enceinte, mène vers un escalier qui dessert, presque 3 m plus bas, une cour
creusée dans le gebel. Un petit muret de briques crues, dont l’épaisseur ne dépasse pas une brique,
a été construit pour boucher la porte. La datation de cet aménagement reste à préciser.
Le mur ouest de la cour est entièrement tapissé de briques crues, du même type que celles
des faces intérieures des murs de l’enceinte (fig. 11). Deux passages voûtés, aménagés dans le mur
ouest de la cour, mènent à l’intérieur de deux tombes rupestres (n o 6 et n o 7). Seule la tombe
n o 6 a une façade revêtue avec des dalles de calcaire décorées. Le propriétaire de la tombe, le
prêtre ritualiste Pépyânkh, y est représenté avec les membres de sa famille. La plupart des blocs
du linteau de la porte manquent ; on peut toutefois espérer qu’un certain nombre des blocs remployés
dans un muret construit juste devant la façade de la tombe pourraient lui appartenir.
L’entrée d’une troisième tombe (n o 8) a été creusée dans le mur nord de la cour, dont le
sol est percé de plusieurs puits (au moins quatre). Devant la façade de la tombe de Pépyânkh,
où le sol de la cour n’a pas pu être atteint, il pourrait y avoir d’autres puits. Un petit muret
traverse la cour d’est en ouest et il semble la partager en deux.
L’escalier qui permet l’accès depuis l’extérieur occupe l’angle sud-est de la cour. Il a été taillé
dans le gebel, mais la surface de ses marches est revêtue de briques crues, qui présentent des
traces d’usure. Un passage de voleurs creusé sous l’escalier permet d’accéder depuis la cour de
l’enceinte 1006 directement dans la tombe n o 3, qui se trouve en face de celle de Haounéfer sous
l’enceinte 1009. Le sol de l’enceinte 1006 est plus bas que celui de 1009 d’environ 60 cm.
L’un des puits de la cour (n o 1129) se trouve dans son angle nord-ouest, où a été aménagée
une petite niche couverte d’un enduit de plâtre. Cette niche et le puits pourraient faire partie