Travaux de l'IFAO 2004-2005

476 LAURE PANTALACCI
Muftella
Le relevé des inscriptions des « chapelles » de Muftella a progressé, sous la direction de
Françoise Labrique.
Qasr ‘Allam, secteur 7
La fouille 2004 a été étendue dans les
constructions périphériques antérieures à la
plate-forme, pour comprendre leur usage.
Elle a suivi le tracé d’un canal postérieur à
l’abandon du site, creusé au-dessus des derniers
niveaux d’occupation. En surface, une pièce
a livré des scellés estampillés de deux sceaux
hiéroglyphiques, neuf d’entre eux associant
un sceau au nom de « Men-kheper-Râ », et un
autre à « la bonne déesse » (nÚr.t nfr.t) ou « la
grande déesse » (nÚr.t ©“.t).
Dans le même secteur, la fouille de la zone
de rejets a été terminée. Les rejets semblent
provenir en partie du four céramique mis au
jour l’an dernier et contiennent des figurines,
surtout à proximité du four. Il s’agit de
figurines d’animaux et de femmes nues à tête
d’oiseau (des faucons femelles ?).
Dans le même secteur, une petite construction
a livré un ostracon démotique (fig. 36) qui
suggère l’existence d’un culte oraculaire d’Horus
le Grand (Îr ©“), et évoque un autre ostracon,
trouvé en 2004, et faisant référence à un
faucon (bk), sans doute en contexte sacré. Le
faucon figure aussi sur l’estampille marquant
un tesson d’amphore découvert en 2003.
FIG. 35.
FIG. 36.
le Grand.
Figurine de femme nue à tête d’oiseau.
Ostracon démotique mentionnant Horus
Le matériel céramique confirme la date de l’occupation de Qasr ‘Allam : fin de la Troisième
Période intermédiaire/début de la Basse Époque. L’identification précédemment proposée
du site comme un « fort romain » ou « arabe » est donc définitivement disqualifiée. Le texte
démotique mentionnant Horus le Grand fournit une clé importante pour l’interprétation
du site, qui a peut-être fait partie du « domaine d’Amon » (pr µmn) cité sur les empreintes de
sceaux découvertes en 2004.
Qaret al-Toub
Les fouilles
Le fort
Pour affiner la chronologie du fort romain établie durant les campagnes précédentes, la
fouille des secteurs d’habitat 2 et 4 a été poursuivie. Témoins des dernières phases d’occupation
du site, ils présentent des niveaux de destruction marqués par des réoccupations ponctuelles