Travaux de l'IFAO 2004-2005
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TRAVAUX DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE EN <strong>2004</strong>-<strong>2005</strong> 439<br />
A4600-II, A5600-II et A6600 s’étendaient l’esplana<strong>de</strong> qui allait jusqu’au kiosque et qui restera<br />
inchangée jusqu’à l’abandon du lieu. L’esplana<strong>de</strong> se prolongeait <strong>de</strong>vant A9600-II, A1600-II<br />
et A10600-II par un grand espace se déployant à l’est jusqu’à l’allée centrale du dromos et au<br />
nord jusqu’au mur sud d’un édifice situé à 2,50 m <strong>de</strong> A10600-II. Ce <strong>de</strong>rnier édifice, dont seule<br />
une partie <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> sud a été mise au jour, avançait vers l’allée centrale du dromos, sur une<br />
longueur <strong>de</strong> 6,40 m par rapport à l’alignement <strong>de</strong>s autres maisons. Au début du I er s. av. J.-C.<br />
<strong>de</strong>ux grands arbres ombrageaient quelque peu le grand espace : les fosses <strong>de</strong> plantation, d’un<br />
diamètre supérieur à 2,20 m, étaient creusées à 28 m l’une <strong>de</strong> l’autre et à une distance moyenne<br />
<strong>de</strong> 8 m <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong> la rue. Plus tard, au début <strong>de</strong> l’époque romaine, les arbres se firent plus<br />
nombreux, avec <strong>de</strong>s fosses plus petites (1 m à 1,80 m <strong>de</strong> diamètre) ; certaines fosses étaient<br />
alignées à 7 m et d’autres à 11 m <strong>de</strong> l’axe du dromos. On note aussi la présence <strong>de</strong> quelques<br />
petites installations <strong>de</strong> marché, notamment un petit enclos délimité par une palissa<strong>de</strong> en<br />
roseaux <strong>de</strong>vant la maison A6600.<br />
Notre connaissance du secteur est moins complète pour la pério<strong>de</strong> ayant précédé la construction<br />
du kiosque, seules <strong>de</strong>s bribes <strong>de</strong> mur ayant été mises au jour sous les parties fouillées <strong>de</strong>s<br />
maisons supérieures. La plupart <strong>de</strong>s vestiges remontent à la fin du III e s. av. J.-C. ou au début<br />
du II e s. av. J.-C. et appartiennent à <strong>de</strong>s édifices qui ont vraisemblablement été utilisés jusqu’à<br />
la fin du II e s. av. J.-C. Sous la maison A1600-II, dans les couches du début du III e s. av. J.-C.,<br />
ont été retrouvés <strong>de</strong>s assemblages <strong>de</strong> cailloux ayant servi <strong>de</strong> cales à <strong>de</strong>s pieux, indication qu’à<br />
cette époque <strong>de</strong>s activités marchan<strong>de</strong>s prenaient place sur le bas-côté ouest du dromos tout<br />
comme sur le bas-côté est. Deux fosses <strong>de</strong> plantation, creusées dans le sable naturel, ont été<br />
repérées dans la partie sud <strong>de</strong> la zone fouillée : l’une se situe à 5,40 m et l’autre à 9,60 m <strong>de</strong><br />
l’axe du dromos. La première fosse était entourée d’un muret en brique. Un troisième arbre,<br />
un palmier, était planté à proximité <strong>de</strong> l’allée centrale <strong>de</strong> la rue.<br />
Le secteur est du site<br />
Depuis le début <strong>de</strong> son activité, la mission a travaillé principalement dans la partie sud-ouest<br />
du kôm, dans un secteur urbanisé à partir <strong>de</strong> la fin du IV e s. av. J.-C. et habité jusqu’au<br />
III e s. apr. J.-C., et elle est intervenue localement dans le secteur nord, dans <strong>de</strong>s vestiges remontant<br />
aux IX e et X e s. <strong>de</strong> notre ère. Un grand nombre d’informations sur l’évolution du village<br />
à l’époque hellénistique et romaine et quelques données sur la bourga<strong>de</strong> d’époque islamique<br />
ont ainsi été recueillis. Par contre, aucun renseignement n’était disponible sur l’agglomération<br />
byzantine qui semblait, d’après la céramique visible en surface, avoir occupé la partie est du<br />
kôm. Pour vérifier ces indications, une fois terminée l’exploration du bas-côté ouest du dromos,<br />
il a été décidé <strong>de</strong> commencer les investigations dans le secteur est <strong>de</strong>s ruines.<br />
Une superficie d’environ 200 m 2 a été fouillée. Sous la surface a été rapi<strong>de</strong>ment atteinte une<br />
première couche, d’1 m d’épaisseur, composée d’un mélange <strong>de</strong> paille, <strong>de</strong> fumier, <strong>de</strong> détritus<br />
et <strong>de</strong> sable. Cette strate, qui remonte au IX e s., a fourni <strong>de</strong>s papyrus et <strong>de</strong>s papiers portant <strong>de</strong>s<br />
textes en arabe et en copte, mais aussi un certain nombre <strong>de</strong> calames en roseau – plusieurs<br />
d’entre eux, une vingtaine, étaient regroupés. La poterie et les tissus étaient également nombreux.<br />
La couche reposait sur une strate <strong>de</strong> sable éolien, épaisse <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 m. Quelques<br />
nouveau-nés étaient enterrés dans le sable. À côté <strong>de</strong> l’un d’eux était posée une marmite, tandis<br />
que plusieurs autres marmites ont été retrouvées éparpillées ça et là : elles avaient <strong>de</strong> toute<br />
évi<strong>de</strong>nce été utilisées pour apporter <strong>de</strong> la nourriture lors <strong>de</strong> cérémonies funéraires. Le sable