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Travaux de l'IFAO 2004-2005

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TRAVAUX DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE EN <strong>2004</strong>-<strong>2005</strong> 433<br />

remblais (épaisseur moyenne : 1,50 m) sont constitués <strong>de</strong> quatre couches meubles à fort pendage<br />

contenant <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> briques éboulées, <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> mortier <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong> scories<br />

métalliques. Une poche charbonneuse contenait une concentration <strong>de</strong> scories métalliques et<br />

<strong>de</strong> scories vitrifiées. Ponctuellement, <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> fibres végétales et <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> bois isolés<br />

se mélangent aux débris. Le matériel découvert est très abondant et comprend <strong>de</strong> nombreux<br />

tessons <strong>de</strong> céramiques communes et <strong>de</strong> céramiques glaçurées typiques <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> fatimi<strong>de</strong>,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s ossements animaux. On note également la présence <strong>de</strong> lampes à huile <strong>de</strong> formes<br />

variées (au moins quatre formes différentes dont la plupart ne sont pas encore répertoriées).<br />

Compte tenu <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> temps et <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong>s remblais, la zone <strong>de</strong> fouille<br />

a ensuite été axée sur la partie sud du sondage avec un élargissement <strong>de</strong> 1,50 m vers le sud<br />

dans l’angle sud-est. Sous une épaisseur <strong>de</strong> remblai moindre (50 cm) est apparue une couche<br />

rubéfiée en place, contenant très peu <strong>de</strong> matériel. Cette couche recouvre à l’ouest un niveau<br />

<strong>de</strong> sédimentation <strong>de</strong> sable fin à coquilles, au centre une couche noire et <strong>de</strong>s éboulis <strong>de</strong> murs<br />

et à l’est <strong>de</strong>ux murs <strong>de</strong> briques cuites (M1 orienté au nord-ouest et M2 orienté au nord-est)<br />

chaînés à angle droit. Le mur M2 est implanté sur un troisième mur plus ancien (M3) qui<br />

apparaît à l’est du sondage.<br />

Au pied <strong>de</strong>s murs M1 et M2, a été retrouvé un angle effondré <strong>de</strong> mur <strong>de</strong> briques ayant<br />

gardé son enduit et percé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux trous carrés (6 × 6,5 cm) à la limite entre l’enduit et la partie<br />

sommitale. À l’ouest <strong>de</strong> cet éboulis, un autre mur (M4) orienté est-ouest a été dégagé sur une<br />

longueur <strong>de</strong> 4,30 m ; il est chaîné perpendiculairement à un mur nord-sud (M5) conservé sur<br />

une hauteur d’1,20 m, et construit en alternant les lits <strong>de</strong> briques posées <strong>de</strong> champ ou à plat ;<br />

sur la face ouest <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> mortiers sont conservés. Un massif <strong>de</strong> briques (M7) s’appuie<br />

sur M5. Dans l’espace délimité par les <strong>de</strong>ux murs M4 et M5, le remblai comportait <strong>de</strong>s<br />

éléments décoratifs en marbre (petites formes géométriques <strong>de</strong> roches <strong>de</strong> couleur différentes,<br />

fragment <strong>de</strong> colonnette et élément sculpté non i<strong>de</strong>ntifié). Perpendiculaire à M4 sur lequel il<br />

s’appuie, le petit mur M6 (largeur maximale 39 cm) délimite une pièce <strong>de</strong> 2,20 m × 2,60 m<br />

dont la fouille n’a pas été terminée.<br />

La coupe stratigraphique <strong>de</strong> l’est du sondage montre que les couches <strong>de</strong> remblais butent<br />

sur le mur M2 et qu’au sud une structure artisanale, révélée par la présence d’une succession<br />

<strong>de</strong> couches charbonneuses, s’est appuyée contre les débris du mur. Cette unité stratigraphique<br />

<strong>de</strong> 15 cm d’épaisseur, pauvre en matériel mais riche en charbons <strong>de</strong> bois, repose sur une surface<br />

dure grossièrement dallée <strong>de</strong> fragments <strong>de</strong> briques. Du côté ouest, on observe le même phénomène<br />

avec le remblaiement au nord <strong>de</strong> M4 et la présence d’une couche noire qui s’appuie<br />

sur le côté sud du mur M4.<br />

Les murs M4 à M8 fonctionnent manifestement en même temps, avant l’effondrement et<br />

le remblaiement <strong>de</strong> ces bâtiments, suivi d’une occupation artisanale liée aux arts du feu dont<br />

témoignent d’abondants fragments <strong>de</strong> briques surcuites.<br />

Étu<strong>de</strong> du mobilier lié à l’industrie textile<br />

F. LÉRAILLÉ<br />

La campagne a aussi permis d’étudier le matériel lié à l’artisanat textile mis au jour en<br />

<strong>2004</strong> et en <strong>2005</strong>. Ce matériel, hors stratigraphie, comprend bobine <strong>de</strong> fil en argile, navette,<br />

pointe, fusaïoles, baguettes en os rainurées (pour le passage d’un fil ?), et fragments d’aiguille<br />

en bronze.

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