RAPPORT ANNUEL 2008 - Info-financiere.fr

Depuis quelques années, on constate une croissance supérieure du scanner par rapport à la
radiologie conventionnelle. Ces indications principales (liste non exhaustive) sont l’imagerie du thorax,
de l’abdomen et du rachis dans son ensemble, sans oublier assez récemment la part grandissante
des examens visant à explorer le système vasculaire (cœur et gros vaisseaux) voire le colon
(technique dite de la coloscopie virtuelle ou coloscanner).
Environ 45% des examens Scanners sont réalisés avec injection de produit de contraste dans les
pays les plus matures (Etats-Unis, Europe et Japon).
Les prix de vente moyens continuent à baisser régulièrement dans les principaux marchés que sont
les USA et l’Europe, le Japon étant une exception notable puisque les prix y sont en moyenne de
l'ordre de quatre fois les prix moyens mondiaux.
Au total, le marché mondial des produits de contraste RX, estimé à 3,2 milliards d’euros pour 2009,
devrait donc rester assez stable voire en légère progression dans les années à venir, les baisses de
prix étant compensées par l’augmentation de l’activité qui reste régulière.
6.2.3 Le marché des produits de contraste IRM
C’est un marché dynamique, avec une croissance annuelle en volume de l’ordre de 5 à 6%, avec un
volume total injecté supérieur à 390 000 litres en 2009 et un CA total qui atteint près de 800 millions
d’euros pour environ 15% de l’ensemble du CA généré par les trois techniques.
L’imagerie IRM est une technique encore récente dont toutes les potentialités sont encore loin d’avoir
été exploitées. De surcroît, de nombreux pays sont encore sous équipés en machines ou viennent
seulement d’atteindre un niveau d’équipement correspondant aux besoins de la population. C’est
typiquement le cas de la France qui fut longtemps sous équipée en IRM.
Des efforts importants de recherche sont réalisés par les constructeurs de machines (sophistication
croissante des logiciels de pilotage des appareils, mise au point de séquences d’imagerie de plus en
plus performantes, arrivée des IRM à 3 Tesla, plus puissantes et donc plus performantes) qui donnent
l’accès à de nouvelles indications potentielles (exemples : angiographie périphérique et exploration
cardiaque).
C’est à ce marché et à celui de la médecine nucléaire que les laboratoires pharmaceutiques du
secteur consacrent l’essentiel de leur budget de R&D. Ces efforts devraient se concrétiser par la mise
sur le marché dans une dizaine d’années de nouvelles classes de produits spécifiques permettant par
exemple la détection de plaques d’athéromes à ce jour invisibles par les techniques standards
d’angiographies et responsables d’accidents vasculaires cérébraux ou d’infarctus du myocarde chez
des patients asymptomatiques.
C’est l’imagerie du Système Nerveux Central (SNC) qui a donné ses lettres de noblesse à l’IRM,
permettant pour la première fois de dépister des lésions invisibles autrement et notamment avec le
Scanner (exemple des plaques de démyélinisation de la substance blanche dans la Sclérose en
Plaques). Aujourd’hui, près de 60% des IRM sont faites dans des indications SNC.
La part des examens d’IRM réalisés avec injection de produit de contraste croît régulièrement. Elle est
aujourd’hui d’environ 30% en moyenne avec toutefois des disparités selon les pays notamment en
Europe.
6.2.4 Le marché des produits de Médecine Nucléaire
C’est un marché dichotomique avec la TEMP qui représente environ 90% de l’ensemble des examens
et la TEP pour environ 10%.
L’imagerie TEMP fait appel à des produits froids couplé à du Technétium. Aujourd’hui, la principale
caractéristique notable de ce marché réside dans les difficultés chroniques d’approvisionnement en
Technétium, molécule radioactive produite dans des réacteurs nucléaires de conception assez
ancienne et nécessitant des opérations de maintenance fréquentes. On estime que
l’approvisionnement en Technétium restera tendu pendant encore trois ou quatre ans avant que de
nouvelles installations ne permettent de résoudre le problème. Au total, la croissance du marché
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