18.11.2014 Views

PAC SCOT GRAND CLERMONT - Préfecture du Puy de Dôme

PAC SCOT GRAND CLERMONT - Préfecture du Puy de Dôme

PAC SCOT GRAND CLERMONT - Préfecture du Puy de Dôme

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Porter à connaissance <strong>de</strong> l'Etat – Projet <strong>de</strong> SCoT <strong>du</strong> Grand Clermont – Novembre 2007 p. 52 / 100<br />

III.2- Économies d'énergie & Énergies renouvelables<br />

L e s e n j e u x e t l e c a d r e l é g i s l a t i f<br />

Les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole, uranium ...) sont <strong>de</strong>s ressources naturelles qui ont mis <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />

millions d'années à se créer, et que l'on considère donc, à l'échelle humaine, comme non renouvelables. Leur<br />

consommation entraîne une rareté <strong>de</strong> la ressource et donc une augmentation <strong>de</strong>s coûts économiques. De surcroît,<br />

les énergies à base <strong>de</strong> carbone engendrent <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO2, principal gaz à effet <strong>de</strong> serre reconnu par les<br />

scientifiques <strong>du</strong> GIEC (groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution <strong>du</strong> climat) comme responsable d'un<br />

réchauffement climatique dont l'ampleur est imputée aux activités humaines.<br />

Face à ces enjeux que sont l'épuisement <strong>de</strong>s ressources naturelles et les émissions <strong>de</strong> CO2, les <strong>de</strong>ux principales<br />

solutions techniques consistent à la fois à économiser l'énergie (exemples : ré<strong>du</strong>ire les déplacements en voiture<br />

particulière, limiter les distances <strong>de</strong> transports, développer les transport en commun, isoler les logements,<br />

développer les réseaux <strong>de</strong> chaleur collectifs...) et à développer les énergies renouvelables (exemples : hydraulique,<br />

solaire, éolien, géothermie, bois provenant <strong>de</strong> forêt gérées <strong>du</strong>rablement, biocarburants...).<br />

Le cadre législatif concernant les énergies est donc en gran<strong>de</strong> partie commun avec celui concernant la protection<br />

<strong>de</strong> l'air (traité au chapitre III-1) et la lutte contre l'effet <strong>de</strong> serre et le réchauffement climatique, à savoir : protocole<br />

<strong>de</strong> Kyoto, directive Quotas, loi LAURE, plan climat, loi POPE .<br />

La loi <strong>de</strong> programme n°2005-781 <strong>du</strong> 13 juillet 2005 fixant les orientations <strong>de</strong> la politique énergétique (POPE)<br />

modifie le régime d'obligation d'achat <strong>de</strong> l'électricité éolienne en métropole continentale. Elle intro<strong>du</strong>it le principe<br />

<strong>de</strong> zones <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l'éolien (Z.D.E.), définies par le préfet sur proposition <strong>de</strong>s communes concernées,<br />

et qui permettent aux installations éoliennes qui y sont situées <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> l'obligation d'achat. Une Z.D.E. est<br />

instaurée par un arrêté préfectoral sur proposition d’une ou <strong>de</strong> plusieurs collectivités.<br />

D'un point <strong>de</strong> vue réglementaire, le SCoT n'a pas à traiter directement et explicitement <strong>du</strong> volet énergétique.<br />

Cependant, les orientations <strong>du</strong> SCoT et les grands projets qu'il planifiera auront un impact sur la consommation<br />

énergétique <strong>du</strong> territoire, son autonomie énergétique et les émissions <strong>de</strong> CO2. Ces impacts pourront utilement être<br />

évalués au cours <strong>de</strong> l'évaluation environnementale <strong>du</strong> SCoT (au titre <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces sur l'environnement).<br />

Enfin, <strong>de</strong>s évolutions sensibles sont susceptibles d'intervenir suite à la tra<strong>du</strong>ction législative et réglementaire <strong>de</strong>s<br />

conclusions <strong>du</strong> « Grenelle <strong>de</strong> l'Environnement ».<br />

L e s a p p l i c a t i o n s l o c a l e s<br />

A titre d'application locale, voici un extrait <strong>du</strong> diagnostic régional <strong>de</strong> l'ADEME pour le contrat <strong>de</strong> plan :<br />

« ...<br />

Données statistiques <strong>de</strong> 2002 :<br />

L’Auvergne consomme près <strong>de</strong> 6,8 fois plus qu’elle ne pro<strong>du</strong>it, toutes énergies confon<strong>du</strong>es.<br />

Pour plus d'informations<br />

sur l'énergie, consulter le<br />

document d'association, p. 52-53 et 55.<br />

La pro<strong>du</strong>ction d’énergie primaire totale est en effet <strong>de</strong> 475 ktep pour une consommation finale <strong>de</strong> 3229 ktep.<br />

La consommation <strong>de</strong> gaz est <strong>de</strong> 683 ktep, celle d’électricité <strong>de</strong> 7277 GWh (environ 600 ktep) et celle <strong>de</strong> pétrole <strong>de</strong><br />

1530 ktep. Concernant l’électricité, la situation est un peu plus favorable, l’Auvergne pro<strong>du</strong>isant entre 20 et 25 %<br />

selon les années (fluctuations <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction hydraulique) <strong>de</strong> ce qu’elle consomme. La pro<strong>du</strong>ction d’électricité<br />

s’élève à 1858 GWh, répartis en 330 GWh <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction thermique (cogénération ) et 1528 GWh <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction<br />

hydraulique (160 GWh <strong>de</strong> petite hydraulique et 1368 GWh pour les centrales EDF). Le bois représente la quasitotalité<br />

<strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction thermique à partir d’énergies renouvelables : 334 ktep sur un total <strong>de</strong> 343 ktep.<br />

La structure <strong>de</strong> la consommation d’énergie par secteur ne se différencie pas fortement <strong>de</strong> la moyenne nationale, la<br />

part <strong>du</strong> rési<strong>de</strong>ntiel-tertiaire (45,5%) étant un peu plus importante, la part <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie (21,6%) un peu plus<br />

faible ; les transports (31,1%) connaissent la croissance la plus forte.<br />

Globalement, la consommation d’énergie en Auvergne a augmenté <strong>de</strong> 12% entre 1995 et 2002.<br />

Energies renouvelables, maîtrise <strong>de</strong> l’énergie :<br />

La pro<strong>du</strong>ction d’électricité d’origine hydraulique est ancienne, avec <strong>de</strong>s rivières très équipées.<br />

Le bois énergie représente environ 10% <strong>de</strong> la consommation énergétique globale <strong>de</strong> la région (soit 2 fois plus que<br />

la moyenne nationale), surtout pour <strong>de</strong>s usages domestiques. Un potentiel <strong>de</strong> développement existe, notamment<br />

pour <strong>de</strong>s usages collectifs, compte tenu <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong> la forêt et <strong>de</strong> la présence d’une filière bois importante.<br />

Le solaire thermique se développe fortement sur les toutes <strong>de</strong>rnières années (3500 m2 <strong>de</strong> capteurs installés en<br />

2005, collectif et particuliers confon<strong>du</strong>s).<br />

La première ferme éolienne a été mise en service en 2005 (39 MW). Le développement <strong>de</strong> l’éolien sera borné par<br />

les contraintes <strong>de</strong> paysage, ainsi que par la capacité d’absorption <strong>du</strong> réseau.<br />

Concernant la géothermie, l’Auvergne dispose <strong>de</strong> ressources abondantes et diversifiées, mais encore mal connues<br />

et peu exploitées.<br />

Les cultures <strong>de</strong>stinées à la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> biocarburants sont en croissance ; en 2005, elles représentent 23% <strong>de</strong>s<br />

surfaces totales <strong>de</strong> colza et tournesol et 17% <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> betterave. L’ensemble reste cependant faible par rapport<br />

à la surface cultivée régionale totale (7 700 ha sur 508 000), et les progressions envisageables dépendront <strong>de</strong><br />

mesures <strong>de</strong> niveau national.<br />

Un réseau d’Espaces Info-Energie est mis en place <strong>de</strong>puis 2001 ; il a pour mission principale le conseil aux<br />

particuliers, qui représentent environ 50% <strong>de</strong> la consommation globale d’énergie (logement, transports).<br />

Perspectives et stratégie :<br />

Les objectifs fixés par la loi <strong>de</strong> programme fixant les orientations <strong>de</strong> la politique énergétique <strong>du</strong> 13 juillet 2005<br />

(ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre, ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’intensité énergétique, 21% d’électricité d’origine<br />

renouvelable à l’horizon 2010, accroissement <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> la chaleur d’origine renouvelable…), appliquées au<br />

contexte régional, con<strong>du</strong>isent aux orientations stratégiques suivantes :<br />

• sensibiliser et conseiller les acteurs (collectivités, particuliers, entreprises) pour la réalisation<br />

d’actions <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l’énergie, parallèlement à la mise en place <strong>du</strong> dispositif « certificats<br />

d’économie d’énergie » découlant <strong>de</strong> la loi <strong>du</strong> 13 juillet 2005<br />

• ai<strong>de</strong>r à la mise en place <strong>de</strong> politiques énergétiques territoriales (« Plans Climats »…).<br />

• soutenir <strong>de</strong> manière différenciée le développement <strong>de</strong>s énergies renouvelables : bois, solaire<br />

thermique, éolien notamment.<br />

Plus globalement, l’orientation <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s publiques en fonction <strong>de</strong>s performances énergétiques <strong>de</strong>s<br />

projets (« éco-conditionnalité ») pourrait constituer un levier puissant. Différents niveaux sont envisageables :<br />

• conditionner les ai<strong>de</strong>s à la réalisation <strong>de</strong> diagnostics énergétiques poussés, incluant <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> choix

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!