PAC SCOT GRAND CLERMONT - Préfecture du Puy de Dôme
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Porter à connaissance <strong>de</strong> l'Etat – Projet <strong>de</strong> SCoT <strong>du</strong> Grand Clermont – Novembre 2007 p. 54 / 100<br />
III.3- La préservation <strong>de</strong> la ressource en eau<br />
L e c a d r e l é g i s l a t i f e t l e s e n j e u x d e l a p r o t e c t i o n d e<br />
l a r e s s o u r c e e n e a u<br />
➢<br />
La ressource en eau : le cadre général<br />
Les principes intro<strong>du</strong>its par la « loi sur l’eau » <strong>du</strong> 3 janvier 1992 (n° 92-3):<br />
Pour plus d'informations<br />
sur l'eau, consulter le<br />
document d'association, p. 60- 61.<br />
- La reconnaissance <strong>de</strong> la valeur patrimoniale <strong>de</strong> l’eau qui implique une protection accrue <strong>de</strong> la ressource.<br />
Article premier <strong>de</strong> la loi : « L’eau fait partie <strong>du</strong> patrimoine commun <strong>de</strong> la nation. Sa protection, sa mise<br />
en valeur et le développement <strong>de</strong> la ressource utilisable, dans le respect <strong>de</strong>s équilibres naturels, sont<br />
d’intérêt général ».<br />
- Le respect <strong>de</strong> l’équilibre <strong>de</strong>s écosystèmes aquatiques, <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> leur richesse<br />
spécifique.<br />
- L’adéquation <strong>de</strong> toute opération ou projet dans le domaine <strong>de</strong> l’eau avec l’ensemble <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> la<br />
ressource, mais aussi l’accumulation <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong>s activités humaines.<br />
Vers une évolution récente et un renforcement <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> l’eau.<br />
La directive 2000/60/CE <strong>du</strong> Parlement européen et <strong>du</strong> Conseil <strong>du</strong> 23 octobre 2000, fixant le cadre d’une politique<br />
communautaire pour la protection <strong>de</strong>s eaux, qui doit être con<strong>du</strong>ite à l'échelle <strong>du</strong> bassin hydrographique. Elle a été<br />
transposée dans le droit français par la loi n°2004-338 <strong>du</strong> 21 avril 2004.<br />
Cette directive fixe <strong>de</strong>s objectifs ambitieux pour que les Etats membres parviennent à « un bon état écologique <strong>de</strong>s<br />
eaux » en 2015.<br />
Le texte prévoit la ré<strong>du</strong>ction, voire la suppression à terme, <strong>de</strong>s rejets <strong>de</strong> substances dangereuses, et un<br />
renforcement <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s eaux souterraines.<br />
La directive intro<strong>du</strong>it un concept novateur, en particulier celui <strong>de</strong> la référence à l’état écologique <strong>de</strong>s masses d’eau.<br />
Elle vise à atteindre le « bon état écologique » c’est à dire celui qui reste compatible avec une pression humaine<br />
raisonnable.<br />
La qualité <strong>de</strong>s milieux aquatiques en France est globalement en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> l’ambition affichée et <strong>de</strong>s efforts soutenus<br />
seront nécessaires.<br />
La loi <strong>du</strong> 21 avril 2004 portant transposition <strong>de</strong> la Directive Cadre européenne sur l’Eau modifie le co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’urbanisme concernant les SCoT (article L. 122-1). Dans ce cadre législatif nouveau, le SCoT <strong>de</strong>vra être<br />
compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée <strong>de</strong> la ressource en eau et les objectifs<br />
<strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong>s eaux définis par le SDAGE, ainsi qu’avec les objectifs <strong>de</strong> protection définis par le<br />
SAGE.<br />
- L’implication plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Etat et <strong>de</strong>s collectivités territoriales dans la gestion <strong>de</strong> l’eau.<br />
➢<br />
L'assainissement : Eaux usées<br />
La loi sur l'eau intro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>ux outils <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> planification <strong>de</strong>s usages <strong>de</strong> l'eau :<br />
− les schémas directeurs d'aménagement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s eaux (SDAGE) : L'article 3 prévoit qu'un ou <strong>de</strong>s<br />
SDAGE fixent pour chaque bassin ou groupement <strong>de</strong> bassins les orientations fondamentales d'une gestion<br />
équilibrée <strong>de</strong> la ressource en eau. Ils définissent les objectifs <strong>de</strong> quantité et <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s eaux, et comment<br />
les atteindre ;<br />
− les schémas d'aménagement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s eaux (SAGE) : L'article 5 prévoit que, dans un groupement<br />
<strong>de</strong> sous-bassins ou un sous-bassin correspondant à une unité hydrographique ou à un système aquifère, un<br />
SAGE fixe les objectifs généraux d'utilisation, <strong>de</strong> mise en valeur et <strong>de</strong> protection quantitative et qualitative<br />
<strong>de</strong>s ressources en eau superficielle et souterraine et <strong>de</strong>s écosystèmes aquatiques ainsi que <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s<br />
zones humi<strong>de</strong>s.<br />
Les articles 3 et 5 <strong>de</strong> la loi sur l'eau indiquent aussi que les programmes et les décisions administratives dans le<br />
domaine <strong>de</strong> l'eau doivent être compatibles ou ren<strong>du</strong>es compatibles avec les orientations <strong>du</strong> SDAGE. Les autres<br />
décisions administratives (les SCoT en font partie) doivent prendre en compte les dispositions <strong>de</strong>s SDAGE et <strong>de</strong>s<br />
SAGE.<br />
La loi sur l'eau et les milieux aquatiques (LEMA) <strong>du</strong> 30 décembre 2006 rappelle l'importance <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la<br />
ressource en eau :<br />
− "l'usage <strong>de</strong> l'eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le<br />
droit d'accé<strong>de</strong>r à l'eau potable dans <strong>de</strong>s conditions économiquement acceptables pour tous".<br />
− la gestion équilibrée et <strong>du</strong>rable <strong>de</strong> la ressource en eau doit prendre en compte les adaptations nécessaires au<br />
changement climatique et doit assurer notamment la prévention <strong>de</strong>s inondations, la promotion d'une utilisation<br />
efficace, économe et <strong>du</strong>rable <strong>de</strong> la ressource en eau.<br />
Cette loi précise également que le SAGE, lorsqu'il est approuvé, <strong>de</strong>vient un document opposable aux tiers.<br />
La directive n°91/271/CEE <strong>du</strong> 21 mai 1991 relative au traitement <strong>de</strong>s eaux rési<strong>du</strong>aires urbaines (ERU) impose <strong>de</strong>s<br />
obligations <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées. Les niveaux <strong>de</strong> traitement requis et les dates d'échéance <strong>de</strong><br />
mise en conformité sont fixés en fonction <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s agglomérations d'assainissement et <strong>de</strong> la sensibilité <strong>du</strong><br />
milieu récepteur final. Ces obligations ont été retranscrites en droit français par la loi n°92-3 <strong>du</strong> 3 janvier 1992 sur<br />
l'eau, le décret n°94-469 <strong>du</strong> 3 juin 1994 relatif à la collecte et au traitement <strong>de</strong>s eaux usées, et les arrêtés<br />
d'application <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />
En application <strong>de</strong> la directive ERU, sur l'ensemble <strong>du</strong> territoire, <strong>de</strong>s réponses doivent être apportées <strong>de</strong>puis le 1 er<br />
janvier 2006, qu'il s'agisse d'assainissement collectif ou d'assainissement autonome, en matière <strong>de</strong> collecte,<br />
traitement et rejet <strong>de</strong>s eaux usées.<br />
Par ailleurs, dans la loi sur l'eau et les milieux aquatiques <strong>du</strong> 30 décembre 2006, figurent différentes dispositions<br />
relatives à l'assainissement et notamment :<br />
− l'obligation, pour tout immeuble non raccordé au réseau public <strong>de</strong> collecte, <strong>de</strong> disposer d'un système<br />
d'assainissement conforme. Lors <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> cet immeuble, un diagnostic technique <strong>de</strong> cette installation<br />
<strong>de</strong>vra être réalisée.<br />
− L'obligation, pour tout rejet d'eaux usées non domestiques dans un réseau public <strong>de</strong> collecte, <strong>de</strong> disposer d'une<br />
autorisation <strong>de</strong> déversement délivrée par le gestionnaire <strong>du</strong> réseau.<br />
− L'obligation <strong>de</strong> contrôle, par les communes, <strong>du</strong> réseau public <strong>de</strong> collecte (branchements, collecte, épuration<br />
<strong>de</strong>s eaux usées et élimination <strong>de</strong>s boues) et <strong>de</strong>s systèmes d'assainissement<br />
En application <strong>de</strong> l'article L. 2224-10 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> Général <strong>de</strong>s Collectivités Territoriales (CGCT) les communes<br />
délimitent :<br />
• les zones d'assainissement collectif où elles sont tenues d'assurer la collecte <strong>de</strong>s eaux usées domestiques,<br />
le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation <strong>de</strong>s eaux collectées ;<br />
• les zones relevant <strong>de</strong> l'assainissement non collectif où elles sont seulement tenues <strong>de</strong> protéger la salubrité