Le rôle des sociétés d'Anatolie du sud-est dans la ... - IFEA
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microlithes <strong>dans</strong> les sites de <strong>la</strong> Bozova. De plus, non seulement Hauptmann et Howe très<br />
récemment (Hauptmann 1999: 69 note 29), mais aussi Cambel, ont opté pour une date<br />
mésolithique. L’absence d’architecture, <strong>du</strong>e aux conditions climatiques trop ru<strong>des</strong>,<br />
interdisant l’adoption de <strong>la</strong> sédentarisation, semble également indiquer que ce soit <strong>la</strong> date<br />
<strong>la</strong> plus probable. Aussi, d’autres sites de cette date sont connus un peu plus au nord tels<br />
que Pinarbasi, Pa<strong>la</strong>nli ou Uluk (Hours et alii 1994 : « Période 1»). En 1994, avant les<br />
fouilles de Hal<strong>la</strong>n Cemi, Balkan-Atli ne pouvait soupçonner <strong>la</strong> présence de Trialétien en<br />
Anatolie, mais c’<strong>est</strong> bien de ça qu’il s’agit. Cependant, nier toute influence avec le <strong>Le</strong>vant<br />
ne semble pas correct, surtout si l’on considère le commerce de l’obsidienne. Il <strong>est</strong><br />
également possible que Sögüt Tar<strong>la</strong>si, selon Hauptmann, et peut-être Biris Mezarligi,<br />
selon Bicakci (1998: 137), continuent d’exister jusqu’au PPNB, au vu de <strong>la</strong> présence de<br />
certaines pointes de projectile, ce qui pourrait également expliquer <strong>la</strong> position tenue par<br />
Balkan-Atli.<br />
Ne faisant pas état <strong>du</strong> site de Hal<strong>la</strong>n Cemi, qui commençait à peine à être fouillé<br />
à l’époque, Balkan-Atli conclut à un vide quasi total de popu<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> Période 1 en<br />
Anatolie <strong>du</strong> <strong>sud</strong>-<strong>est</strong>. Malgré les récentes découvertes, et <strong>la</strong> nouveauté <strong>des</strong> recherches, il<br />
faut tout de même admettre une certaine disparité <strong>des</strong> sites, comme le confirment les<br />
prospections de Todd, Benedict, Ozdögan, Kökten, Whallon, Bostanci et d’autres<br />
(Balkan-Atli 1994 : 47), par rapport au <strong>Le</strong>vant tout particulièrement. Ceci semble<br />
s’expliquer climatiquement (voir environnement).<br />
Ensuite, depuis les fouilles de Rosenberg à Hal<strong>la</strong>n Cemi et Demirköy, l’absence<br />
de sites sédentaires entre <strong>Le</strong>vant et Zagros pour les Pério<strong>des</strong> 1et 2 (respectivement) <strong>est</strong><br />
partiellement comblée. Hal<strong>la</strong>n Cemi présente, selon Rosenberg (1999 : 29), une<br />
pro<strong>du</strong>ction sur <strong>la</strong>me, ce qui semble étrange pour une pro<strong>du</strong>ction mésolithique. Ce<strong>la</strong><br />
pourrait par contre correspondre, selon <strong>la</strong> grande taille de <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ction qu’implique le<br />
débitage de <strong>la</strong>mes géométriques - le terme de grande <strong>la</strong>melle <strong>est</strong> peut-être ici plus<br />
approprié - par débitage en percussion indirecte, à <strong>la</strong> tradition trialétienne (Aurenche-<br />
Kozlowski 1999: 146), ce que ne dément pas <strong>la</strong> présence ponctuelle de segments et celle<br />
plus importante, de triangles scalènes. Il <strong>est</strong> intéressant de noter que tout élément<br />
natoufien, comme les <strong>la</strong>melles à dos et troncatures ou les pointes d’el-Khiam, <strong>est</strong> absent<br />
de l’assemb<strong>la</strong>ge <strong>du</strong> site, écartant cette possibilité quant à son origine (Aurenche-<br />
Kozlowski 1999: 167, 146). Cependant, une influence zarzienne <strong>du</strong> Zagros <strong>est</strong> également<br />
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