la methode simple pour perdre du poids - Free
la methode simple pour perdre du poids - Free
la methode simple pour perdre du poids - Free
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
CHAPITRE VII<br />
L'ESPÈCE LA PLUS INTELLIGENTE<br />
DE LA PLANÈTE<br />
Nous avons appris à fabriquer des bombes susceptibles de détruire vingt fois <strong>la</strong> Terre. Et <strong>pour</strong>quoi avonsnous<br />
fait ça ? Pour rendre <strong>la</strong> guerre impossible. Ah bon, <strong>la</strong> Corée, le Vietnam, le Golfe, les Malouines et<br />
l'ex-Yougos<strong>la</strong>vie sont donc nés de notre imagination ? Non, mais nous n'avons pas pu employer <strong>la</strong> bombe<br />
<strong>pour</strong> empêcher ces guerres parce que ça nous aurait détruits, ainsi que toute vie à <strong>la</strong> surface de cette p<strong>la</strong>nète.<br />
Nous avons donc créé une bombe mortelle, incapable de remplir son seul et unique rôle. Était-il vraiment<br />
malin de créer une bombe dont nous n'osons même pas nous servir ? Ça n'a résolu aucun problème, ça n'a<br />
réussi qu'à en créer un, et gigantesque. Même si nous arrivions à détruire ces stocks d'armes, comment<br />
<strong>pour</strong>rions-nous supprimer les connaissances qui ont permis leur fabrication et les empêcher de se répandre ?<br />
Si nous étions vraiment civilisés et intelligents, nous devrions pouvoir inventer un moyen plus <strong>simple</strong><br />
d'éviter les guerres que d'anéantir <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, non ? Et le moyen le plus <strong>simple</strong> d'éviter les guerres ne serait-il<br />
pas d'éviter de les provoquer ? Ne parlons même pas des autres progrès de <strong>la</strong> civilisation : <strong>la</strong> pollution à<br />
grande échelle, <strong>la</strong> destruction de notre environnement naturel, l'épuisement des ressources minérales et<br />
chimiques de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, <strong>la</strong> surpopu<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> dévastation des réserves de poissons, <strong>la</strong> transformation de terres<br />
fertiles en déserts, le chômage, <strong>la</strong> drogue, <strong>la</strong> violence gratuite...<br />
Combien de fois avez-vous enten<strong>du</strong> accuser des hooligans de se con<strong>du</strong>ire comme des bêtes sauvages ? Fautil<br />
que nous ayons de l'homme civilisé une vision déformée <strong>pour</strong> le comparer aux animaux ! Jamais un<br />
animal ne se con<strong>du</strong>irait de cette façon. Les bêtes tuent <strong>pour</strong> survivre et il est très rare qu'elles tuent des<br />
représentants de leur propre espèce.<br />
Vous avez peut-être enten<strong>du</strong> dire que des renards avaient tué toutes les poules d'un pou<strong>la</strong>iller. Ce n'est pas le<br />
renard qui transgresse les lois de <strong>la</strong> nature, c'est l'homme, en p<strong>la</strong>çant <strong>la</strong> proie naturelle <strong>du</strong> renard dans ces<br />
conditions anormales. Même si un renard avait <strong>la</strong> chance de tomber sur un tel groupe de poules en liberté, il<br />
serait incapable d'en attraper plus d'une. C'est l'homme qui prive <strong>la</strong> proie de tout moyen de fuite. Mettezvous<br />
dans <strong>la</strong> peau <strong>du</strong> renard : il ne demandait qu'à tuer une vo<strong>la</strong>ille et à fuir discrètement, sans se faire<br />
remarquer, et soudain c'est <strong>la</strong> panique à bord. Il tue tout ce qui lui tombe sous <strong>la</strong> dent, mais il ne peut tout de<br />
même pas manger toutes ces bêtes ! C'est l'être humain intelligent, civilisé, qui provoque ces morts et ces<br />
destructions illogiques !<br />
Réfléchissez : nous avons mis trois milliards d'années à en arriver là où nous en sommes, mais notre<br />
technologie n'a explosé et atteint son niveau actuel qu'au cours de <strong>la</strong> dernière centaine d'années. Si nous<br />
nous penchons sur notre passé, si nous regardons ces années en perspective, quelles seraient, à votre avis,<br />
les innovations vraiment significatives ? L'invention <strong>du</strong> moteur à explosion, l'ordinateur, <strong>la</strong> télévision ? Le<br />
fait que l'homme a marché sur <strong>la</strong> Lune ? Ou bien le fait que, en moins de cent ans, <strong>la</strong> race humaine a inventé<br />
toutes sortes de moyens de détruire ce qui a pris trois milliards d'années à créer ? Eh bien, nous avons beau<br />
en être conscients, dans notre immense majorité, nous avons jusqu'à présent échoué à éliminer un seul de<br />
ces moyens de destruction.<br />
Vous trouvez peut-être que je ne vois que le côté négatif des choses. Je ne peux quand même pas nier les<br />
incroyables avancées que <strong>la</strong> race humaine a effectuées dans le domaine médical ? Je ne les nie pas ; je crois<br />
qu'elles sont tellement spectacu<strong>la</strong>ires qu'elles nous empêchent de voir que les ma<strong>la</strong>dies qu'elles tentent de<br />
guérir sont aussi les conséquences de <strong>la</strong> civilisation. Un peu comme Lennie dans Des souris et des hommes,<br />
de Steinbeck : il est tellement reconnaissant à George de l'avoir sauvé de <strong>la</strong> noyade qu'il oublie que c'est lui<br />
qui l'a jeté à l'eau...<br />
Comment se fait-il, puisque nous sommes tellement intelligents, que nous soyons <strong>la</strong> seule espèce, en dehors<br />
des animaux que nous domestiquons, dont <strong>la</strong> cause essentielle de mortalité soit <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die ou les agressions<br />
de nos semb<strong>la</strong>bles ? Dans <strong>la</strong> nature, les animaux meurent rarement de ma<strong>la</strong>die, en dehors des affections <strong>du</strong>es<br />
à <strong>la</strong> pollution provoquée par l'homme ou intro<strong>du</strong>ites délibérément, comme <strong>la</strong> myxomatose, spécialement<br />
conçue <strong>pour</strong> éliminer une espèce particulière ce qui, soit dit en passant, n'a pas marché. Les animaux<br />
sauvages meurent de faim, de mort accidentelle ou dévorés par d'autres créatures.