la methode simple pour perdre du poids - Free
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CHAPITRE XVII<br />
L'ASSOCIATION ENTRE LA FAIM<br />
ET LE GOÛT<br />
Les Français passent généralement <strong>pour</strong> les champions <strong>du</strong> monde des p<strong>la</strong>isirs de <strong>la</strong> table. Ce n'est pas un<br />
hasard si, au début <strong>du</strong> repas, le Français dit « Bon appétit ! » Il ne vous souhaite pas de manger de bonnes<br />
choses, il espère que vous avez vraiment faim ! C'est comme s'il vous disait : « Allez, profitez-en bien ! ».<br />
Je note ce<strong>la</strong> <strong>pour</strong> vous faire comprendre qu'on n'apprécie pas ce qu'on mange si on n'a pas faim. Vous avez<br />
peut-être <strong>du</strong> mal à accepter cette idée. Pour des tas de gens, les choses sont soit bonnes, soit mauvaises.<br />
Voyons ce<strong>la</strong>. Quel est votre p<strong>la</strong>t préféré ? Essayez d'en manger non pas une ou deux assiettes, mais plusieurs<br />
d'affilée. Non seulement vous serez ma<strong>la</strong>de, mais vous n'en supporterez plus le goût ! En réalité, vous n'avez<br />
même pas besoin de faire l'expérience. Personnellement, depuis que j'ai vu Paul Newman manger tous ces<br />
neufs <strong>du</strong>rs dans Luke <strong>la</strong> main froide, je n'en ai plus jamais mangé de ma vie ! Réfléchissez, il vous est<br />
sûrement déjà arrivé de vous rendre ma<strong>la</strong>de en abusant d'un p<strong>la</strong>t trop riche.<br />
Si, comme moi, vous aimez <strong>la</strong> cuisine indienne, vous connaissez <strong>la</strong> bonne odeur et le bon goût <strong>du</strong> curry<br />
quand on a faim. S'il vous est arrivé de trop en manger, vous savez aussi que l'odeur qui vous faisait saliver<br />
cinq minutes plus tôt peut devenir parfaitement écoeurante. Surtout si vous êtes assis près des cuisines et<br />
que vous êtes assailli par les relents de tous ces p<strong>la</strong>ts qui vont et viennent. Une fois, j'avais mangé au lit <strong>la</strong><br />
moitié d'un p<strong>la</strong>t chinois à emporter, et quand je me suis réveillé devant le p<strong>la</strong>teau oublié dans <strong>la</strong> chambre. Je<br />
n'ai plus mangé chinois pendant des mois.<br />
Les choses n'ont bon goût que lorsqu'on est affamé. Restez trop longtemps sans manger, et même une<br />
brochette de rat vous paraîtra délectable. Vous avez peut-être <strong>du</strong> mal à le croire, mais tous ceux qui ont<br />
connu <strong>la</strong> faim savent combien c'est vrai. On en a même vu manger de <strong>la</strong> chair humaine. Par bonheur, <strong>la</strong><br />
plupart des Occidentaux n'auront pas à en faire l'expérience. Mais il y a assez de gens qui meurent de faim<br />
sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète <strong>pour</strong> le confirmer ; ceux qui ont <strong>la</strong> chance d'attraper un rat, <strong>du</strong> moins.<br />
C'est très bien montré dans Papillon. En arrivant sur l'île <strong>du</strong> Diable, Steve McQueen trouve un cafard vivant<br />
dans son bol de gruau et le jette, dégoûté. Comme on le comprend ! Qui n'a, un jour ou un autre, trouvé dans<br />
son assiette une chose dont ce n'était pas <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce ? Trois mois plus tard, Steve McQueen essaie d'attraper les<br />
cafards <strong>pour</strong> les manger. On a <strong>du</strong> mal à s'imaginer ré<strong>du</strong>it à de telles extrémités. D'ailleurs, ce n'est même pas<br />
<strong>la</strong> peine d'essayer ; vous pouvez vous fier au témoignage de gens qui se sont trouvés dans ce genre de<br />
situation.<br />
Rappelez-vous que le vrai p<strong>la</strong>isir de manger est apporté par <strong>la</strong> satisfaction de <strong>la</strong> faim. La sixième instruction<br />
est donc : Ne mangez pas si vous n'avez pas faim. Ce que vous mangez ne sentira bon et n'aura bon<br />
goût que si vous avez faim !<br />
Je me doute bien que tout le monde ne sera pas d'accord. Certains m'objecteront que le rituel <strong>du</strong> repas<br />
constitue déjà un immense p<strong>la</strong>isir. Quoi de plus agréable que de manger en bonne compagnie, dans une<br />
atmosphère p<strong>la</strong>isante, au milieu d'un décor raffiné ? Je vous l'accorde, le rituel en lui-même peut être<br />
agréable, mais le p<strong>la</strong>isir n'est pas forcément lié au contenu de votre assiette. Je fais partie de ces gens qui,<br />
p<strong>la</strong>cés devant l'alternative : faire un mauvais repas en bonne compagnie ou un bon repas en mauvaise<br />
compagnie, opteront à chaque fois <strong>pour</strong> <strong>la</strong> bonne compagnie. Aller dîner avec des amis est l'une de mes<br />
distractions préférés, mais si je veux être sûr de bien manger, je reste chez moi.<br />
Le <strong>la</strong>vage de cerveau nous a si bien fait <strong>perdre</strong> de vue les raisons <strong>pour</strong> lesquelles nous mangeons que nous<br />
mettons un point d'honneur à finir notre assiette à chaque étape <strong>du</strong> repas. Si vous vous en tenez au principe<br />
qui consiste à ne manger que lorsqu'on en éprouve le besoin et à s'arrêter quand on a apaisé sa faim, non<br />
seulement vous apprécierez tous vos repas mais encore vous aurez réglé votre problème de <strong>poids</strong>.<br />
Permettez-moi toutefois d'insister : j'ai bien dit « quand on a apaisé sa faim »; je n'ai pas parlé de<br />
gourmandise ou de gloutonnerie. Avez-vous l'impression que ce<strong>la</strong> vous prive de quelque chose ?