la methode simple pour perdre du poids - Free
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CHAPITRE XXI<br />
QUAND CELA A-T-IL COMMENCÉ<br />
À DÉRAPER ?<br />
Depuis que <strong>la</strong> vie est apparue sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, les différentes espèces, et, au sein d'une même espèce, ses<br />
divers représentants, se livrent un combat sans merci <strong>pour</strong> gagner leur chère. Dame Nature les a munis de<br />
dispositifs ingénieux afin de leur permettre de survivre aux périodes de disette. L'hibernation et le stockage<br />
des cacahuètes par l'écureuil en sont deux exemples c<strong>la</strong>ssiques. Si les insectes grégaires comme les fourmis<br />
et les abeilles s'en sortent si bien, c'est en partie grâce à leur capacité à faire des réserves.<br />
Si l'espèce humaine est <strong>la</strong> plus performante de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète, c'est qu'elle ne s'est pas contentée de mettre son<br />
intelligence supérieure et son ingéniosité à profit <strong>pour</strong> chasser, cueillir, cultiver et exploiter une incroyable<br />
variété d'aliments ; elle a su, aussi, trouver les moyens de les conserver et de les entreposer.<br />
Ce<strong>la</strong> dit, le fait de garder <strong>la</strong> nourriture présente un inconvénient majeur. Si vous ne <strong>la</strong> mangez pas, d'autres<br />
le feront - les bactéries, <strong>pour</strong> être plus précis. Les bactéries, que nous avons tendance à considérer comme<br />
une vraie p<strong>la</strong>ie, ont tout autant le droit que nous de profiter de <strong>la</strong> vie sur cette p<strong>la</strong>nète, et comme nous, elles<br />
n'apprécient rien tant que de faire un bon repas. Nous devons les empêcher de nous priver de notre pitance si<br />
chèrement gagnée, et donc <strong>la</strong> conserver, ce qui implique de <strong>la</strong> faire cuire, <strong>la</strong> raffiner, <strong>la</strong> congeler, <strong>la</strong> fumer, <strong>la</strong><br />
mettre en bocal, dans le vinaigre ou <strong>la</strong> saumure, <strong>la</strong> sucrer et/ou <strong>la</strong> lyophiliser. C'est-à-dire, en fin de compte,<br />
<strong>la</strong> rendre immangeable ou au moins peu appétissante <strong>pour</strong> les bactéries.<br />
Si notre nourriture n'est pas assez bonne <strong>pour</strong> des microbes, je ne vois pas comment elle <strong>pour</strong>rait l'être <strong>pour</strong><br />
nous ! N'importe quel matelot <strong>du</strong> temps jadis vous dirait que les conserves n'étaient qu'une solution à court<br />
terme destinée à permettre de survivre à un long voyage. Tous les marins savaient que c'était un pis-aller qui<br />
les exposait à diverses ma<strong>la</strong>dies (dont le scorbut et le rachitisme). Ils veil<strong>la</strong>ient aussi à s'alimenter<br />
normalement quand ils touchaient terre.<br />
Ce<strong>la</strong> dit, au fur et à mesure que <strong>la</strong> civilisation progressait et que, explosion démographique oblige, <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion quittait les campagnes <strong>pour</strong> s'installer en ville, l'approvisionnement en nourriture fut peu à peu<br />
transféré de <strong>la</strong> famille ou de l'indivi<strong>du</strong> à d'énormes conglomérats motivés par le profit.<br />
La majorité de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion manquait souvent de fruits frais - c'était un luxe. Cette carence leur<br />
occasionnait souvent des problèmes de santé. Je suis né dans une famille de <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière, et je me<br />
rappelle très bien que, quand j'étais enfant, à Noël, j'avais au moins une orange, une mandarine et des fruits<br />
secs. Comme le poulet, les fruits secs étaient une friandise réservée à <strong>la</strong> période de Noël.<br />
Je trouve plutôt triste que les chaînes de rôtisseries et les conglomérats <strong>du</strong> secteur agro-in<strong>du</strong>striel, comme<br />
Kentucky Fried Chicken, aient banalisé <strong>la</strong> dégustation <strong>du</strong> poulet et qu'on en mange maintenant toute l'année.<br />
Pourquoi le poulet est-il devenu si popu<strong>la</strong>ire depuis quelques années ? Et si c'était en réaction à <strong>la</strong> psychose<br />
qui entoure <strong>la</strong> consommation de viande rouge ? Comme nous avons <strong>du</strong> mal à nous soustraire au<br />
conditionnement auquel nous avons été soumis toute notre vie, nous nous disons : « Je sais bien que <strong>la</strong><br />
viande rouge est mauvaise <strong>pour</strong> moi, alors je fais un compromis : j'en mange de <strong>la</strong> b<strong>la</strong>nche. » Ce qui revient<br />
à dire : « Je n'ai pas envie de <strong>perdre</strong> une jambe, alors je consens à <strong>la</strong> perte de quelques orteils », vous ne<br />
croyez pas ?<br />
Nous sommes devenus complètement dépendants des supermarchés, des congé<strong>la</strong>teurs et des p<strong>la</strong>ts tout<br />
préparés. En même temps, nous subissons depuis notre naissance le matraquage publicitaire des<br />
multinationales de l'agro-in<strong>du</strong>strie qui nous conditionne à croire que ces aliments nous sont<br />
extraordinairement bénéfiques, et que nous ne <strong>pour</strong>rions vivre sans.<br />
Réfléchissons seulement à ce qui se passe quand nous transformons les aliments. La forme de<br />
transformation <strong>la</strong> plus commune est <strong>la</strong> cuisson. Quand on porte un pro<strong>du</strong>it naturel à une température de<br />
cinquante degrés, on tue toutes les bactéries, mais aussi tous les éléments nutritifs. On en fait littéralement