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la methode simple pour perdre du poids - Free

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<strong>pour</strong> rester en l'air, et quand ils se sont goinfrés, c'est à peine s'ils arrivent à prendre leur essor. Les<br />

crocodiles passent le plus c<strong>la</strong>ir de leur temps à peu près immobiles, à terre ou dans l'eau. Les uns et les<br />

autres ont l'air desséchés et sont d'une <strong>la</strong>ideur extrême.<br />

Vous croyez peut-être que nous faisons cuire <strong>la</strong> viande <strong>pour</strong> en améliorer le goût. Si elle était vraiment<br />

bonne, une fois cuite, <strong>pour</strong>quoi y rajouterions-nous de <strong>la</strong> sauce ou des condiments ? Nous faisons ce<strong>la</strong> non<br />

<strong>pour</strong> en souligner le goût mais <strong>pour</strong> donner un peu de saveur à ce qui n'en a pas, voire <strong>pour</strong> masquer un<br />

mauvais goût. Nous faisons cuire <strong>la</strong> viande <strong>pour</strong> deux raisons importantes : d'abord parce que nous sommes<br />

incapables de l'ingurgiter crue. Ensuite, <strong>pour</strong> tuer les bactéries pathogènes, car <strong>la</strong> viande <strong>pour</strong>rit très vite.<br />

Même <strong>la</strong> viande froide a été préa<strong>la</strong>blement cuite. L'ennui, c'est que <strong>la</strong> cuisson ne se contente pas d'éliminer<br />

les bactéries, elle détruit aussi beaucoup d'éléments nutritifs. L'autre grand dégât occasionné par <strong>la</strong> cuisson<br />

est l'évaporation de l'humidité, <strong>pour</strong>tant si précieuse, or <strong>la</strong> viande crue manque déjà de cet ingrédient<br />

essentiel.<br />

Nos dents sont un autre indice <strong>du</strong> fait que nous ne sommes pas faits <strong>pour</strong> manger de <strong>la</strong> viande. Les<br />

carnivores ont de longues incisives, ou crocs, et de longues griffes acérées faites <strong>pour</strong> déchirer <strong>la</strong> viande.<br />

Leur estomac sécrète beaucoup plus d'acide chlorhydrique que celui de l'homme. L'acide chlorhydrique sert<br />

à fractionner les toxines de <strong>la</strong> viande. La viande se putréfie rapidement et les carnivores ont un intestin<br />

re<strong>la</strong>tivement court, ce qui leur permet d'évacuer <strong>la</strong> viande décomposée dans le plus bref dé<strong>la</strong>i possible.<br />

Nous ne sommes même pas équipés émotionnellement <strong>pour</strong> consommer de <strong>la</strong> viande. Comme dit Harvey<br />

Diamnd : « Donnez une pomme et un <strong>la</strong>pin à un enfant. S'il mange le <strong>la</strong>pin et joue avec <strong>la</strong> pomme, je vous<br />

paye une voiture. » Observez vos animaux familiers : le chat est un authentique carnivore des milliers<br />

d'années de domestication n'ont pas modifié son instinct naturel. Au moindre bruit, il dresse l'oreille. Il ne<br />

peut pas plus résister à <strong>la</strong> pulsion de sauter sur un oiseau, une souris ou une pelote de <strong>la</strong>ine que vous ne<br />

<strong>pour</strong>riez vous retenir de fermer l'oeil si je faisais mine de vous enfoncer le doigt dedans. Son instinct le<br />

pousse à tuer et à manger tout ce qui bouge.<br />

Nous sommes aux antipodes de ce comportement. Imaginez que vous vous promeniez dans <strong>la</strong> campagne au<br />

printemps ; vous voyez gambader un petit agneau. Êtes-vous saisi <strong>du</strong> désir primitif de lui sauter dessus, de<br />

l'égorger et de vous repaître de son sang ? Ou vous tournez-vous vers votre compagne (ou votre<br />

compagnon) <strong>pour</strong> lui dire : « Regarde un peu ça !»<br />

Vous pensez peut-être que nous sommes civilisés, et que notre é<strong>du</strong>cation nous interdit de commettre des<br />

actes aussi barbares. Eh bien, c'est tout le contraire. Ces agneaux sont élevés dans le seul but d'être tués et<br />

mangés. On fait beaucoup de battage, ces temps-ci, sur le scandale de <strong>la</strong> filière bovine et l'élevage des<br />

poulets en batterie. En fait, l'élevage des animaux de boucherie est une in<strong>du</strong>strie très organisée, qui se donne<br />

beaucoup de mal <strong>pour</strong> endormir notre conscience afin que nous n'ayons pas l'appétit gâché par <strong>la</strong> vue ou ne<br />

serait-ce que l'évocation des détails sang<strong>la</strong>nts. L'un des aspects <strong>du</strong> <strong>la</strong>vage de cerveau consiste à débaptiser<br />

les animaux morts. Nous ne mangeons pas de <strong>la</strong> vache, de <strong>la</strong> poule, de <strong>la</strong> biche ou <strong>du</strong> cochon. Nous<br />

mangeons <strong>du</strong> boeuf, <strong>du</strong> poulet, <strong>du</strong> gibier ou <strong>du</strong> porc.<br />

La prochaine fois que vous commanderez de l'agneau, pensez à ce petit paquet bondissant, plein de joie de<br />

vivre. Pensez-vous que vous auriez l'estomac de le tuer vous-même ? La vérité, c'est que beaucoup d'entre<br />

nous ne consommeraient pas de viande s'ils devaient abattre leurs animaux de leurs propres mains.<br />

Vous pensez peut-être que j'essaie de vous donner des états d'âme afin de vous dissuader de prendre de <strong>la</strong><br />

viande <strong>pour</strong> des raisons purement morales. Il n'en est rien. Je me contente de souligner que l'homme n'est<br />

pas normalement un carnivore. Non seulement notre estomac n'est pas fait <strong>pour</strong> digérer <strong>la</strong> viande, mais nous<br />

n'avons pas le coeur ou le désir de manger des animaux. Notre instinct naturel nous porte à les aimer. L'idée<br />

de dévorer nos compagnons familiers nous ferait horreur. Quant aux créatures qu'on nous a appris à détester<br />

comme les rats, les serpents et les araignées, <strong>la</strong> seule perspective d'y toucher nous répugne ; nous ne<br />

risquons pas d'en manger !<br />

Avez-vous adopté un chien ou un chat afin d'avoir de quoi vous mettre sous <strong>la</strong> dent, au cas où les temps<br />

seraient vraiment <strong>du</strong>rs ? Nul doute qu'en période de famine l'homme s'est résigné à faire manger ses<br />

animaux familiers à ses enfants plutôt que de voir ces derniers mourir de faim, et c'est probablement<br />

l'origine de l'élevage in<strong>du</strong>striel, si organisé aujourd'hui. Il est vrai qu'on a vu des hommes se résoudre à<br />

l'anthropophagie, dans des situations désespérées. Peu importe l'horreur que m'inspire ce comportement, j'ai<br />

<strong>la</strong> chance de n'avoir jamais vraiment connu <strong>la</strong> faim, et encore bien moins <strong>la</strong> famine ; je ne suis donc pas<br />

qualifié <strong>pour</strong> juger.<br />

J'ai connu des gens qui s'étaient <strong>la</strong>ncés dans l'élevage des poules ou des cochons en pensant les manger un<br />

jour. Le moment venu de les passer à <strong>la</strong> casserole, non seulement ils n'avaient pas le coeur de tuer leurs<br />

animaux eux-mêmes, mais encore ils se refusaient à les <strong>la</strong>isser abattre par quelqu'un d'autre.

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