Eau, assainissement et développement durable – Les ... - pseau
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EAU, ASSAINISSEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : LES ENJEUX DANS LES VILLES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT<br />
> INTRODUCTION<br />
• La question du renforcement des capacités : il est fondamental, notamment par l’intermédiaire de<br />
l’éducation <strong>et</strong> de l’accès à l’information, de renforcer à tous les niveaux la capacité des acteurs<br />
(individus, organisations) à comprendre, décider <strong>et</strong> agir. Il s’agit, en eff<strong>et</strong>, d’une condition importante<br />
pour assurer l’efficacité des modes de gestion de l’eau. Cependant, la priorité doit être<br />
donnée à la mise à contribution des institutions locales, à la promotion de l’égalité entre les<br />
hommes <strong>et</strong> les femmes, ainsi qu’au respect de la diversité culturelle <strong>et</strong> des connaissances traditionnelles.<br />
• La question de la participation : les différentes parties prenantes que sont les élus <strong>et</strong> les<br />
parlementaires, les populations locales (hommes, femmes, enfants), les salariés (d’entreprises<br />
publiques ou privées), les syndicats, les chefs d’entreprise, les experts, les journalistes ont tous un<br />
avis qui mérite d’être entendu. La gestion de l’eau implique de nombreux intervenants <strong>et</strong> les partenariats<br />
entre les parties concernées sont indispensables. Il est essentiel de veiller à instaurer des<br />
approches participatives en conséquence, en particulier au niveau local.<br />
• La question du financement des objectifs de développement du Millénaire : c<strong>et</strong>te question a été<br />
largement posée <strong>et</strong> débattue lors du Forum, notamment grâce au travail réalisé par le « Panel<br />
mondial sur le financement des infrastructures dans le secteur de l’eau », présidé par Michel<br />
Camdessus. Le rapport de ce groupe de réflexion souligne l’importance d’améliorer <strong>et</strong> de diversifier<br />
les sources de financement traditionnelles <strong>et</strong> les mécanismes de garantie mis en place<br />
pour protéger les apporteurs de capitaux. Il rappelle l’importance des banques régionales de<br />
développement, encourage le développement des marchés financiers locaux <strong>et</strong> plaide en faveur<br />
d’une plus grande autonomie des collectivités <strong>et</strong> autres organismes infra-nationaux dans l’accès<br />
aux ressources financières (tout en rappelant le rôle fondamental des pouvoirs publics nationaux<br />
dans la définition d’une politique <strong>et</strong> d’un plan national d’utilisation des ressources en eau). Enfin,<br />
le rapport recommande un doublement de l’aide publique au développement (APD) consacrée<br />
aujourd’hui au secteur de l’eau dans le monde, notamment pour donner un signal positif <strong>et</strong><br />
attirer d’autres investissements.<br />
<strong>Les</strong> travaux du « Panel Camdessus » autour du financement des infrastructures dans le domaine de<br />
l’eau ont particulièrement montré l’importance de la décision politique des pays industrialisés, audelà<br />
des difficultés techniques de mobilisation des fonds. Le Forum de Kyoto est une étape importante<br />
pour la mobilisation des décideurs politiques. Il a constitué un espace privilégié de rencontre <strong>et</strong><br />
de partage, oeuvrant ainsi dans le sens d’une extension des initiatives de solidarité Nord-Sud <strong>et</strong> mobilisant<br />
l’énergie de tous au service de la dignité humaine.<br />
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