Eau, assainissement et développement durable – Les ... - pseau
Eau, assainissement et développement durable – Les ... - pseau
Eau, assainissement et développement durable – Les ... - pseau
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
EAU, ASSAINISSEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : LES ENJEUX DANS LES VILLES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT<br />
> CHAPITRE 4<br />
Enfin, d’autres procédés techniques innovants prom<strong>et</strong>tent de répondre aux besoins des collectivités<br />
dans les pays en développement, par exemple la filtration sur charbon actif. Ce procédé, relativement<br />
peu coûteux, perm<strong>et</strong> d’affiner la qualité de l’eau potable en éliminant, notamment, les pesticides que<br />
les traitements classiques (prétraitement, coagulation, floculation, décantation, filtration à sable) ne<br />
perm<strong>et</strong>tent pas de supprimer, contrairement à la rétention sur charbon actif ou nanofiltration. Le<br />
charbon actif agit par absorption, sous l’eff<strong>et</strong> de forces électrostatiques, en fixant les pesticides à sa<br />
surface. Issu du bois, de la houille ou de la noix de coco, le charbon est constitué à 90% de carbone,<br />
activé par un traitement thermique ou chimique. Extrêmement poreux, le charbon actif offre une<br />
surface de contact de 1 000 à 1 500 m 2 /g. Sous la forme de grains, il est utilisé dans des filtres fermés<br />
au travers desquels l’eau percole pendant une douzaine de minutes. La durée de vie du charbon actif<br />
dépend des caractéristiques de l’eau à traiter (matière organique <strong>et</strong> concentration de pesticides),<br />
mais une fois saturé, il peut être régénéré par un traitement thermique destiné à lui rendre ses<br />
propriétés absorbantes.<br />
◗ 4.2 DES OUTILS POUR LA GESTION DES INFRASTRUCTURES EXISTANTES<br />
La réhabilitation, la gestion <strong>et</strong> l’optimisation du fonctionnement des réseaux de distribution<br />
d’eau potable <strong>et</strong> d’<strong>assainissement</strong> s’ouvrent également à d’autres innovations techniques. Visant<br />
à préserver <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir des systèmes existants, elles reposent sur une bonne connaissance du<br />
fonctionnement <strong>et</strong> de l’état réel des infrastructures. Le recensement des ressources, des organes<br />
de production <strong>et</strong> de traitement disponibles, la précision des plans établis, la précision des outils<br />
de mesure doivent tous précéder la gestion de l’approvisionnement – <strong>et</strong> même son suivi – pour<br />
être efficaces.<br />
Alors que les collectivités des pays industrialisés fondent leur action sur ces pré-requis, un certain<br />
nombre de collectivités dans les pays en développement souffrent encore d’un manque d’information<br />
concernant leurs propres systèmes de gestion. La vétusté de certaines infrastructures, le développement<br />
de captages ou de micro-réseaux par des acteurs appartenant parfois à l’économie informelle,<br />
ainsi que divers mouvements de population, constituent parfois des obstacles ne leur perm<strong>et</strong>tant<br />
guère d’obtenir ce type d’information.<br />
Pour gérer au mieux leurs réseaux d’eau potable <strong>et</strong> d’<strong>assainissement</strong> dans une logique de développement<br />
<strong>durable</strong>, ces collectivités doivent avoir accès aux techniques <strong>et</strong> outils modernes qui leur perm<strong>et</strong>tront<br />
de connaître leurs infrastructures de la manière la plus précise possible.<br />
En eff<strong>et</strong>, la mission d’un service public d’eau potable consiste à assurer la production <strong>et</strong> la distribution<br />
d’eau potable en quantité, qualité <strong>et</strong> pression convenues en fonction des capacités du système,<br />
ainsi qu’à respecter la réglementation en veillant à la sauvegarde du patrimoine <strong>et</strong> à la sécurité des<br />
usagers, du public <strong>et</strong> du personnel. Pour répondre à ces besoins, des professionnels ont développé des<br />
outils <strong>et</strong> des méthodes destinés à faciliter la réalisation d’un état des lieux des infrastructures.<br />
Plusieurs de ces outils, basés sur des systèmes d’information géographique (SIG), perm<strong>et</strong>tent d’obtenir,<br />
grâce au support informatique, une vision détaillée <strong>et</strong> un recensement exhaustif des dispositifs<br />
techniques existants. Le schéma ci-dessous propose une approche en trois étapes visant à<br />
améliorer la connaissance des réseaux d’eau potable :<br />
92