Eau, assainissement et développement durable – Les ... - pseau
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EAU, ASSAINISSEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE : LES ENJEUX DANS LES VILLES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT<br />
> CHAPITRE 3<br />
L’initiative du KwaZulu-Natal a bénéficié de l’esprit de collaboration qui s’est progressivement installé<br />
entre les partenaires. Il semble à présent que le besoin de renforcer le concept du partenariat BPD soit<br />
clairement reconnu grâce à un véritable travail d’équipe tri-sectorielle. Afin de relever les défis propres<br />
au contexte des zones défavorisées, il ne suffit pas que chaque partenaire remplisse son rôle de façon<br />
isolée – par exemple que l’ONG se charge exclusivement de l’éducation <strong>et</strong> de la liaison communautaires,<br />
tandis que le secteur public est responsable de la législation <strong>et</strong> de l’application des règlements,<br />
<strong>et</strong> que l’opérateur professionnel assure de son côté la gestion de l’approvisionnement en eau.<br />
La structure des partenariats tripartites de type BPD doit être suffisamment flexible pour perm<strong>et</strong>tre<br />
des interventions croisées entre les différents partenaires. Ainsi, l’opérateur peut s’occuper des<br />
problèmes d’éducation <strong>et</strong> l’ONG de ceux de la gestion clientèle. Cependant, les parties n’en demeurent<br />
pas moins solidaires <strong>et</strong> chacune d’entre elles accepte volontairement d’engager sa responsabilité dans<br />
la conduite des actions communes.<br />
Toutefois, certaines faiblesses propres à chaque acteur sont susceptibles de rompre la bonne marche<br />
du partenariat. La transparence <strong>et</strong> la communication sont donc de rigueur à tous les niveaux : il peut<br />
s’agir de la connaissance objective des intérêts de chacun, de l’acceptation des impératifs de performance<br />
financière du secteur privé, du biais politique pour le secteur public, du souci d’indépendance<br />
de l’ONG…. La contractualisation des engagements perm<strong>et</strong> d’officialiser la convergence des intérêts<br />
sur le proj<strong>et</strong>, de définir les objectifs généraux, les responsabilités <strong>et</strong> les moyens apportés par chaque<br />
partenaire. C<strong>et</strong>te contractualisation se déroule en général en deux temps : tout d’abord un protocole<br />
d’accord (Memorandum of Understanding), puis l’élaboration d’un contrat de coopération commun<br />
à l’ensemble des parties. Ce dernier explique les responsabilités <strong>et</strong> les rôles respectifs de chaque<br />
partenaire, détaille leurs contributions humaines <strong>et</strong> financières. Ce contrat indique également la<br />
création des organes de mise en œuvre (comité directeur <strong>et</strong> équipes proj<strong>et</strong>s).<br />
Le patrimoine commun que représente l’eau <strong>et</strong> les valeurs qui y sont attachées demande tôt ou tard<br />
l’adhésion des consommateurs <strong>et</strong> des citoyens. Il est essentiel que ces derniers soient impliqués à part<br />
entière en tant que parties prenantes de la politique de l’eau dans leur ville, aussi bien dans les quartiers<br />
aisés que dans les quartiers défavorisés. Leur implication dépend de leur compréhension des<br />
enjeux que suppose une utilisation responsable de l’eau. Sans information, le consommateur ne<br />
peut se faire son opinion en connaissance de cause, ni s’exprimer <strong>et</strong>, encore moins, adhérer aux<br />
proj<strong>et</strong>s qui lui sont proposés par les pouvoirs publics en partenariat avec les professionnels du<br />
secteur <strong>et</strong> les représentants de la société civile. Ces partenariats tripartites, à l’image d’une société<br />
globalement démocratique, constituent la promesse d’une meilleure communication entre les différentes<br />
parties prenantes.<br />
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