Action Auto Moto N16.. - Accueil

ir peur de changer ?Ford aura attendu douze anspour renouveler sa Ka. Renaultquinze ans pour remplacer saTwingo. Les voici prêtes pourun nouvel affrontement.KAPAR R. VANNIER, PHOTOS L. LACOSTEwingo et Ka ont au moins un pointcommun : chacune fut autrefois révolutionnaire.L’une par son concept demini monospace à la bouille rigolote,aussi facile à garer qu’à vivre grâce à songabarit réduit et son habitabilité record ;l’autre par son design “new edge” tout enangles vifs et en courbes, et ses immensespare-chocs. Mais toutes deux sont descenduesde leur barricade. La Twingo a délaisséson apparence de concept-car et la Ka revêtune robe plus consensuelle sous laquelle sedissimulent les dessous des Fiat Panda et500. Bonne nouvelle néanmoins : si ces deuxcitadines cachent désormais leurs talents,elles en ont encore.La position de conduite légèrement surélevée est un atout en ville. Mais la qualité des matériaux et leur assemblage peuvent décevoir.TWINGOC O N D U I T Eur le papier, la Ka et la Twingo ne luttentpas à armes égales. Si l’une repose surla plate-forme de la petite Fiat Panda, ce quin’est pas un défaut en soi, l’autre reprend labase roulante un cran au-dessus de la Clio 2.Pourtant, la Ford offre dès les premiers toursde roues un dynamisme réjouissant. Ladirection légère et très incisive contraste aveccelle, collante et inconsistante, de la française.Les changements de file s’accomplissenten un clin d’œil et sans mouvements decaisse, la suspensionLa Ka préfèrela ville, laTwingo la routerestant assez fermeà basse vitesse. LaTwingo tire mieuxson épingle du jeuen dehors de la ville.Son train avant bienancré dans le bitume et son train arrière quienroule la courbe mettent en confiance etmême en joie celui qui aime conduire.Braquant bien plus court, la Ka semblela plus citadine des deux. Pour faciliter lesmanœuvres dans le flot urbain, la position deconduite de la Ford est légèrement surélevée.Et bien que le réglage en hauteur du siègen’influe que sur l’arrière de l’assise – doncsur son inclinaison –, on se sent vite à l’aiseau volant. Comme dans la cousine italienne,la commande de boîte juchée sur la consolecentrale tombe bien sous la main. A dégoûterTerne, l’intérieur de la Twingo fait aussi preuve de plus de rigueur. Dommage que la commande de boîte d’un autre âge n’en profite pas.de celle de la Twingo dont la précision et ladouceur font penser à un camion des années1950. Et il faut régulièrement y avoir recoursdans la française pour tirer le meilleur du 1.216v de 75 ch, plus performant mais moins“rond” dans le bas du compte-tours que le1.2 litre 8 soupapes de 69 ch d’origine Fiat,rebaptisé Duratec chez Ford.C O N F O R T’attaquer à une Renault en matière dequalité de vie à bord n’est pas une minceaffaire. Ford a choisi de porter ses effortssur la présentation. Le dessin de la planchede bord faisant écho au design extérieuret les coloris des matériaux tranchent surl’intérieur sans fantaisie de la Twingo oùl’austérité s’est installée. Dommage que laKa gâche tout à cause d’une finition bâclée,comme en témoignent des plastiques malébavurés ou le mécanisme d’inclinaison dessièges qui reste apparent.Mais pour marquer plus de points, la marqueà l’ovale aurait dû davantage s’inspirerde son partenaire Fiat pour distancer ●●●DÉCEMBRE 2008 73