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RAPPORTS ET BILAN 2011 - BCEE

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2 EVOLUTION DES ACTIVITES DE LA BANQUECette décision a marqué un tournant dans la crise de la zone euro. Elle actait la find’un tabou : même les Etats des économies avancées peuvent faire défaut. Moinsde trois années après l’effondrement de Lehman Brothers, qui avait brisé un autretabou - la faillite d’une grande banque -, les investisseurs devaient se rendre à laraison et essuyer de fortes pertes dans leurs portefeuilles, à hauteur de la décoteappliquée à la valeur nominale de leurs emprunts grecs.Cette restructuration de dette n’était en fait que l’aboutissement d’une tendancebeaucoup plus profonde : la fin des actifs sans risque. Au milieu des années 2000,tous les Etats membres de la zone euro offraient aux investisseurs les mêmes tauxd’intérêt lorsqu’ils émettaient des titres de dette. Cette situation a volé en éclatsavec la crise financière, qui a fait exploser l’endettement de nombreux pays, révéléles faiblesses de leurs économies ou la fragilité de leurs systèmes bancaires.Après avoir poussé au bord du gouffre financier la Grèce, l’Irlande et le Portugal,les investisseurs se sont mis à douter de la capacité de l’Espagne et surtout del’Italie à rembourser leur dette. Pire, à l’automne <strong>2011</strong>, des tensions sont apparuessur les taux d’intérêt de la France, de la Belgique et de l’Autriche, montrant que lacontagion se propageait au cœur de la zone euro. Bref, la crise a pris en <strong>2011</strong> untour clairement systémique et les investisseurs réclament désormais des réponsessystémiques, capables de résoudre la crise de confiance qui touche l’ensemble dusystème financier de la zone euro.Un profond malentendu s’est installé entre les marchés financiers et lesgouvernements européens. Car ces derniers se sont montrés impuissants à élaborerune stratégie tout à la fois convaincante et acceptable par les opinions publiques.L’Allemagne, devenue de facto le grand ordonnateur des remèdes anticrise, s’estopposée tout au long de l’année à des solutions impliquant la Banque centraleeuropéenne et sa force de frappe illimitée. Question de dogmatisme autant que depolitique intérieure.La zone euro n’a accouché que des réponses au coup par coup, jugées chaque foistardives, insuffisantes et, au final, très coûteuses. Le Fonds européen de stabilitéfinancière (FESF) n’est toujours pas capable de jouer le rôle de pare-feu efficacecontre la contagion. Et il a fallu des mois pour que l’Allemagne renonce enfin, endécembre, à impliquer systématiquement les banques dans le sauvetage des Etatsen difficulté, décision qui avait provoqué la panique des marchés à l’automne 2010.44

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