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RAPPORTS ET BILAN 2011 - BCEE

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2 EVOLUTION DES ACTIVITES DE LA BANQUE3. Le marché international de la detteLe début de l’année <strong>2011</strong> laissait encore présager une stabilisation de la crisebudgétaire dans les économies périphériques – les investisseurs se montraientrassurés et semblaient estimer que les mesures prises en 2010 pouvaient être efficacesafin de stabiliser la situation financière de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal.Cependant, l’appel du Portugal aux mécanismes d’aide de l’Union Européenneet du FMI a relancé au printemps de l’exercice écoulé les craintes de contagionnotamment à son voisin espagnol et à l’Italie. Ces craintes ont même été renforcéespar les premiers signes d’une dégradation de la conjoncture européenne. La fortehausse des prix des matières premières, notamment énergétiques et agricoles,engendrant une accélération de l’inflation partout dans le monde, ont fait le leur.Il s’en suit que la dégradation des perspectives d’activité a à nouveau renforcé lescraintes sur la capacité des gouvernements européens en difficulté à remettre del’ordre dans leurs finances publiques. La succession en <strong>2011</strong> de sommets européensdestinés à avancer dans la résolution de la crise a d’autant plus contribué àentretenir la confusion que l’annonce d’une solution miraculeuse et capable derégler les problèmes d’un seul coup laisse toujours attendre. Dans la foulée decette phase d’incertitude prolongée, tous les Etats de la zone euro ont été touchésdans leur crédibilité - y compris ceux qui avaient conservé jusque-là la confiancedes investisseurs internationaux. Les différentes actions des principales agencesde rating sur les risques souverains européens et surtout le timing de leurs actionsn’ont certainement pas contribué à une baisse de la tension dans les marchés.Il va sans dire que le marché du crédit a été d’autant plus touché par la crisesouveraine prolongée dans la zone euro. Les émetteurs "corporate" ont encorebien tiré leur épingle du jeu – la robustesse de leurs fondamentaux de crédit et lasituation de liquidité nettement plus sereine qu’en 2008, leur ont permis d’éviterles effets d’un "credit crunch" éventuel. Côté banques – l’image est beaucoup plusterne – le secteur se trouvant en pleine crise de confiance ce que les niveaux recordde dépôts "overnight" auprès de la BCE soulignent. Le marché des capitaux estuniquement ouvert aux émetteurs les plus forts et ceci principalement sous formede "covered bonds" afin de donner un maximum de support aux investisseursqui de leur côté sont en nombre fort décroissant. Afin de néanmoins assurer uneliquidité adéquate à tous les acteurs du secteur bancaire européen, la BCE a prisdiverses mesures (élargissement du collatéral accepté en repo, VLTRO 3 ans – 489milliards d’euros) réduisant d’autant les besoins de refinancement des banqueseuropéennes en 2012.Dans la continuité des derniers exercices et face à une instabilité persistante desmarchés financiers – négativement impactés par la crise souveraine européenne quine se limite dorénavant plus aux seuls pays PIIGS et qui a contaminé entretempségalement le secteur bancaire – la <strong>BCEE</strong> a maintenu en <strong>2011</strong> sa démarche d’unegestion prudentielle de son portefeuille d’investissement. Alors que la diminutiondes encours était exclusivement due au profil de duration court du portefeuille, laBanque a d’autre part régulièrement participé aux émissions primaires du marché54

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