Novembre

VIII. RECOMMANDATIONS
I. AUX AUTORITÉS DU BURUNDI
Concernant la protection des droits humains :
– S’assurer que les forces de défense et de sécurité ainsi que les Imbonerakure cessent
immédiatement les arrestations et détentions arbitraires, exécutions sommaires et extrajudiciaires,
actes de torture et autres traitements inhumains, cruels et dégradants, disparitions
forcées, actes de violence sexuelle, pillages, perquisitions ou destructions de biens privés, et
autres violations graves des droits humains ; Ouvrir des enquêtes indépendantes, impartiales
et efficaces sur les allégations relatives à de telles exactions ;
• Procéder à la fermeture immédiate et inconditionnelle de tous les lieux illégaux de détention ;
• Garantir l’accès sans entrave aux équipes de l’Union africaine, du HCDH et du CICR à tous
les lieux de détention (officiels et non officiels) et à tous les détenus ;
– Libérer toutes les personnes arbitrairement détenues ou détenues au secret, garantir leur
réhabilitation et intégrité physique hors de prison ainsi que leur droit à la défense, y compris
celui de se faire assister par un défenseur de leur choix ; mener dans les plus brefs délais des
enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces sur tous les cas de disparitions forcées portés
à la connaissance des autorités burundaises et de la communauté internationale afin de localiser
ces individus et de procéder à leur libération immédiate et inconditionnelle ;
– Garantir le retour volontaire de toutes les personnes réfugiées à l’étranger dans le respect de
leurs droits humains et en toute sécurité ;
– S’abstenir de toute déclaration ou discours divisionniste, complotiste, ou incitant à la haine et
toute propagande visant à attiser les tensions au sein de la population burundaise ; ou avec les
pays voisins et la communauté internationale
– Reprendre la coopération avec le Bureau du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des
Nations unies au Burundi (BHCDH) ;
– Garantir pleinement les droits civils et politiques, notamment le droit de manifestation pacifique,
la liberté d’expression et d’association et de réunion pacifiques, et le droit à l’information ;
– Mettre un terme à toutes les menaces, formes d’intimidations et actes de harcèlement, y compris
judiciaire, à l’encontre des membres de l’opposition politique, de la société civile, notamment des
défenseurs des droits humains, et des journalistes ; lever tous les mandats d’arrêts internationaux
contre les personnalités de l’opposition politique et de la société civile ainsi que contre les
journalistes ;
– Garantir les dispositions de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation d’août 2000 et de la
Constitution 2005, notamment en ce qui concerne le respect des droits et libertés fondamentaux
des individus, du pluralisme, et des valeurs de tolérance entre les différents composantes
politiques et ethniques du peuple burundais, de la démocratie et de la bonne gouvernance ;
FIDH - BURUNDI : Répression aux dynamiques génocidaires 191