Novembre
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Constitution (2005)<br />
Titre V : Du pouvoir exécutif<br />
1. Du président de la République […]<br />
Article 96 : Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat<br />
de cinq ans renouvelable une fois. [...]<br />
Article 103 : Le mandat du président de la République débute le jour de sa prestation de<br />
serment et prend fin à l’entrée en fonctions de son successeur. L’élection du président de<br />
la République a lieu un mois au moins et deux mois au plus avant l’expiration du mandat<br />
du président de la République. [...]<br />
Article 105 . La loi électorale précise toutes les autres dispositions relatives à l’élection du<br />
président de la République.<br />
Code électoral (2014)<br />
Titre III : Des dispositions particulières aux élections présidentielles<br />
Article 89 : Le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour<br />
un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. […]<br />
Article 93 : Le mandat du président de la République débute le jour de sa prestation de<br />
serment et prend fin à l’entrée en fonctions de son successeur. L’élection du président de<br />
la République a lieu un mois au moins et deux mois au plus avant l’expiration du mandat<br />
du président de la République en exercice. […]<br />
Article 102 : […] La Commission Électorale Nationale Indépendante statue sur la recevabilité<br />
de la candidature dans un délai de quatre jours calendrier.<br />
Article 103 : En cas de rejet de candidature, la décision de la Commission Électorale Nationale<br />
Indépendante doit être motivée sur tous les points de non-conformité à la Constitution et à<br />
la présente loi. Dans les deux jours calendrier qui suivent la signification de cette décision,<br />
toute contestation peut être portée devant la Cour Constitutionnelle qui dispose d’un délai<br />
de huit jours calendrier pour statuer définitivement.<br />
Cette controverse relative à la décision du président de briguer un troisième mandat a créé<br />
une polarisation entre partisans et opposants, y compris parmi les membres du parti au<br />
pouvoir qui ont jugé que cette candidature risquait de remettre en cause la paix si durement<br />
acquise au moment de la signature de l’Accord d’Arusha en 2000 15 . Le 23 mars 2015,<br />
17 hauts représentants du parti présidentiel ont signé une pétition appelant le président<br />
à ne pas se représenter sous peine de conduire le pays vers le chaos. Elle a réuni une<br />
centaine de signatures de membres influents et occupant de hautes fonctions au sein du<br />
parti : députés, sénateurs, responsables locaux du parti et membres de l’administration<br />
des différentes provinces et communes du pays. Dans les semaines qui ont suivi, certains<br />
d’entre eux ont retiré leur signature après avoir été intimidés par des membres du parti<br />
(parfois de hauts dignitaires du régime) favorables au président Nkurunziza. D’autres ont<br />
été exclus du CNDD-FDD, sont entrés en clandestinité et ont été poursuivis, voire attaqués<br />
par les forces de sécurité burundaises 16 .<br />
15. Notons que la candidature du président Nkurunziza était largement soutenue par le CNDD-FDD.<br />
16. Entretiens avec des observateurs locaux et un des signataires de la pétition qui a été pourchassé pour l’avoir signée,<br />
mars 2016.<br />
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FIDH - BURUNDI : Répression aux dynamiques génocidaires