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Novembre

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La multiplication des lieux illégaux de détention et de torture est extrêmement alarmante<br />

et suggère que les services de défense et de sécurité cherchent à dissimuler les preuves des<br />

violations des droits humains commises (détentions arbitraires, torture, exécutions sommaires<br />

et extrajudiciaires). Cette « privatisation » des lieux de détention et de commission des exactions<br />

démontre également deux éléments importants : d’une part, le caractère largement extralégal<br />

de la répression et l’implication grandissante de civils dans celle-ci (notamment les milices<br />

Imbonerakure) et d’autre part, le resserrement du maillage territorial et géographique des organes<br />

de sécurité et de leurs supplétifs pour contrôler et réprimer au plus près les populations. Au regard<br />

des informations disponibles, il apparaît que ce maillage, particulièrement étroit à Bujumbura, est<br />

également présent dans l’ensemble des villes, villages et collines du Burundi.<br />

Nos organisations rappellent que la détention de civils au sein de positions militaires est illégale<br />

et s’inquiètent de ce que la pratique de la torture utilisée par les forces de défense et de sécurité<br />

burundaises depuis le début de la crise ne soit systématique et généralisée voire constitutive de<br />

crime contre l’humanité.<br />

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FIDH - BURUNDI : Répression aux dynamiques génocidaires

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