Novembre
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– Appeler la présidence de la Commission de l’Union africaine à réaliser une mission politique afin<br />
de rencontrer les autorités burundaises pour obtenir le déploiement d’une force internationale<br />
et appuyer le processus politique ;<br />
– Conditionner la participation des forces burundaises aux opérations de maintien de la paix au<br />
respect des droits fondamentaux par les autorités nationales ;<br />
– Renforcer la coordination des actions de l’Union africaine avec celles des Nations unies ;<br />
– Condamner les violations des droits humains, appeler toutes les parties à la crise à y mettre un<br />
terme, notamment les autorités burundaises, et exiger de ces dernières la libération de toutes<br />
les personnes arbitrairement détenues ou détenues au secret, en particulier, et les exhorter à<br />
révéler des informations sur la situation de toutes les personnes portées disparues y compris<br />
Marie-Claudette Kwizera ainsi que, le cas échéant, procéder à sa libération immédiate et<br />
inconditionnelle ;<br />
– Définir, dans le cadre du processus de dialogue interburundais ou toutes négociations politiques,<br />
en coopération avec les Nations unies et en consultation avec le gouvernement et les autres<br />
acteurs politiques burundais ainsi que la société civile indépendante burundaise, une feuille de<br />
route pour les droits humains au Burundi qui comprendrait des mesures permettant de mettre<br />
un terme aux violations graves et massives des droits humains, de garantir la protection des<br />
droits et des libertés fondamentales, la lutte contre l’impunité des auteurs de violations et le<br />
renforcement du cadre normatif relatif à la protection des droits humains.<br />
À la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples<br />
– Continuer à condamner publiquement les graves violations des droits humains commises au<br />
Burundi, notamment celles perpétrées par les agents de l’État et ses supplétifs ; continuer à<br />
appeler les autorités burundaises à y mettre un terme ;<br />
– Continuer à opérer un suivi de la situation sur le terrain ;<br />
– Mettre tout en œuvre pour que les recommandations présentées dans son rapport d’enquête<br />
paru le 17 mai 2016 soient mises en œuvre dans les plus brefs délais en 439 :<br />
• encourageant l’Union africaine à augmenter le nombre d’observateurs des droits humains<br />
et experts militaires déployés au Burundi ;<br />
• exhortant l’UA d’appuyer le déploiement au plus vite d’une force internationale chargée<br />
d’assurer de façon indépendante une surveillance des forces de sécurité burundaises dans<br />
l’exercice du recours à la force et de s’assurer de la protection des populations civiles ;<br />
• appelant la CAE et le médiateur à convoquer la reprise du processus de dialogue politique<br />
et à fixer un calendrier des discussions et un agenda incluant la prise en compte de la<br />
question des violations des droits de l’Homme et de la lutte contre l’impunité comme point<br />
capital du processus de paix ;<br />
439. Se référer aux recommandations de la CADHP dans son rapport sur sa mission d’établissement des faits au Burundi,<br />
7 au 13 décembre 2015, le 17 mai 2015, http://www.achpr.org/files/news/2016/05/d218/cadhp_rapport_mission_<br />
etabli_faits_fre.pdf<br />
FIDH - BURUNDI : Répression aux dynamiques génocidaires 199