Nr. 3/2011 - ANAV

Carminoir
la plupart des pays viticoles dans
un éventail de climats allant du
Canada au Liban. Il doit sa reconnaissance
internationale au vignoble
de Bordeaux où il est souvent
assemblé avec du merlot et du cabernet
franc.
Ce cépage s’est propagé de la
France à l’Europe puis dans tous
les nouvelles régions viticoles telles
que la Californie, l’Australie
ou le Chili. Durant le XXe siècle,
ce fut le cépage le plus planté au
monde jusqu’à ce qu’il soit surpassé
par le merlot en 1990.
Réalisé par hasard
Malgré la mondialisation de sa
culture, ce cépage est une variété
relativement récente. C’est le produit
du métissage entre un cabernet
franc et d’un sauvignon blanc
réalisé par hasard au XVIIe siècle
dans le sud-ouest de la france[2].
Il doit sa popularité à sa facilité
de culture (les raisins ont des
peaux épaisses et les vignes résistent
bien au gel et à la pourriture)
mais aussi à un parfum spécifique
qui lui donne sa typicité.
Sa facilité de prononciation en a
fait un produit familier et digne de
confiance pour les consommateurs,
même quand il provient de
régions peu appropriées à la viticulture.
Son expansion mondiale a cependant
contribué à sa critique en
tant que cépage colonisateur car il
couvre des régions entières aux
dépens des cépages locaux.
Carminoir
Le carminoir est un cépage rouge
suisse, le croisement artificiel obtenu
en 1982 à l’Agroscope de
Changins entre le pinot noir et le
cabernet sauvignon. Moins tardif
que le cabernet sauvignon, il peut
donner, si la production est bien li-
«L’année vitivinicole 2010 a été
passablement compromise au niveau
des conditions atmosphériques
–sécheresse et température
élevée en avril, fraicheur en mai
et juin avec de fortes précipitations
; mais un temps exceptionnel
en septembre et octobre a permis
La vie de l’ANAV
mitée et que la maturité idéale est
atteinte, des vins tanniques, colorés,
riches, au bouquet complexe.
On en trouve dans les régions
viticoles suisses les plus chaudes,
soit au Tessin et en Valais. On peut
aussi le trouver partout où le cabernet
sauvignon arrive régulièrement
à maturité. Ce cépage assure une
production régulière, résiste bien à
la pourriture. Mais sa grande vigueur
demande à être maîtrisée.
59ème Assemblée générale de l’Association des Amis du vin en Valais
au milieu de la pinède de Planige
«La femme est l’avenir du vin»
C‘est le samedi 28 mai, au Couvert de Planige, au-dessus de Venthône, que
l’Association des Amis du Vin en Valais a tenu sa 59ème Assemblée générale.
Après avoir traité les affaires statutaires, les membres avaient la chance de se
réjouir d’une journée de détente sur le thème «Saveurs espagnoles et soleil de
la Noble Contrée». Dans son rapport annuel, le Président de l’Association des
Amis du vin en Valais a résumé les vendanges valaisannes 2010 et les activités
de la section durant l’année passée. De plus il a animé l’assemblée par des
observations intéressantes quant à la relation «le vin et la femme». Par ce qui
suit, le rapport de Dominique Favre:
Saveurs espagnoles sous le soleil.
une fois de plus de récolter une
vendange saine et à maturité optimale.
Quelques jours de foehn,
des raisins de qualité avec un
sondage élevé, une belle et
fraîche acidité : voilà les ingrédients
pour un remarquable millésime
2010, avec des vins expres-
sifs et structurés, sans lourdeur et
dégageant une jolie harmonie.
Avec 39,3 millions de litres, la
production valaisanne 2010 se
classe parmi les années de faibles
récoltes. Cette quantité est comparable
avec le millésime 2007 (39,5
mios) mais se situe nettement audessous
de la récolte 2009 (45,3
mios) soit une diminution de 13%.
«Le vin et la femme»
J’aimerais vous entretenir quelques
instants sur la relation «le
vin et la femme». «Elle ne mangera
rien du produit de la vigne et
elle ne boira ni vin ni boisson enivrante»
dit la Bible dans le livre
des Juges. «Plus une femme est
amoureuse, plus elle aime le vin»
révèle une étude sur l’observation
des conditions de vie.
Le vin se féminise
Il y a, entre ces deux citations, plus
de 2000 ans d’écart. On peut mesurer
ainsi l’évolution positive de la
relation de la femme avec le divin
breuvage. Oui, le vin se féminise.
Oubliée l’époque où le monde viticole
s’affirmait conne un univers
exclusivement masculin. Désormais
les métiers du vin se conjuguent
aussi au féminin: vigneronnes,
œnologues, cavistes, sommelières
et j’ajoute consommatrices; elles
sont aujourd’hui nombreuses à démontrer
leurs compétences dans le
domaine. J’en veux pour preuve la
nombreuse présence des dames à
notre assemblée de ce jour et à nos
différentes rencontres de dégustation.
Selon une enquête réalisée
en 2008 par la Fédération internationale
d’associations des femmes
du monde du vin (IAWIW),
73,7% des couples choisissent
ensemble la bouteille qu’ils souhaitent
boire. Ce pourcentage
n’est pas si éloigné de l’étude
MIS Trend réalisée sur le marché
suisse du vin en 2008 qui décline
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