L'organisation du travail de quartier, la fonctionnalité de ... - Besafe
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fonction <strong>de</strong>s différents territoires. Ce corps utilise une structure en étoile (partant <strong>du</strong> centre <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> commune principale). Au sein <strong>de</strong> cette structure, les <strong>quartier</strong>s sont délimités sur base <strong>de</strong><br />
leurs caractéristiques intrinsèques. L’objectif <strong>de</strong> cette structure est <strong>de</strong> promouvoir plus<br />
d’homogénéité au sein <strong>de</strong>s <strong>quartier</strong>s, en partant <strong>du</strong> constat que, initialement, les <strong>quartier</strong>s qui<br />
avaient été subdivisés selon <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1977 imposaient une structure rigi<strong>de</strong> qui ne permettait<br />
que peu <strong>de</strong> flexibilité. En outre, en ancrant les territoires sur d’autres critères que purement<br />
géographiques, <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration entre les différents inspecteurs <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> était plus facile à<br />
réaliser. Enfin, ce choix a été motivé par <strong>la</strong> possibilité, dès lors, pour les inspecteurs <strong>de</strong><br />
<strong>quartier</strong> <strong>de</strong> se focaliser sur les caractéristiques et une gestion spécifiques aux <strong>quartier</strong>s.<br />
Les observations ont ainsi montré que les inspecteurs <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> sont motivés par le<br />
développement d’une connaissance maximale <strong>de</strong> leur territoire spécifique. Il ressort <strong>du</strong><br />
discours <strong>de</strong>s dirigeants et <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> <strong>quartier</strong>, que <strong>la</strong> connaissance <strong>du</strong> <strong>quartier</strong> est<br />
utilisée à l'avantage <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> zone. Ce<strong>la</strong> permet, par exemple, une<br />
meilleure connaissance <strong>du</strong> va-et-vient <strong>de</strong>s habitants ou <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong>s centres commerciaux<br />
ou <strong>de</strong>s zones in<strong>du</strong>strielles. Ces informations sont ainsi régulièrement consultées par d’autres<br />
services <strong>du</strong> corps <strong>de</strong> police ainsi que par <strong>de</strong>s partenaires externes (non policiers). Par ailleurs,<br />
ce<strong>la</strong> permet aussi <strong>de</strong> garantir une meilleure répartition <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> police dans toutes les<br />
parties <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone en question. Il est ainsi souligné que, sans cette façon <strong>de</strong> <strong>travail</strong>ler, certains<br />
<strong>quartier</strong>s connaîtraient une présence importante <strong>de</strong> police (sur les « hot spots 24 », par<br />
exemple), là où d’autres <strong>quartier</strong>s entreraient à peine en contact avec <strong>la</strong> police. La<br />
conséquence en serait une diminution <strong>de</strong>s contacts policiers avec certains groupes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
société. Dans ce cadre, l’obligation d’avoir un inspecteur <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> pour au minimum quatre<br />
mille habitants joue un rôle trop important dans <strong>la</strong> délimitation <strong>de</strong>s <strong>quartier</strong>s. Ce principe fait<br />
en effet débat, car certains inspecteurs <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> fonctionnent dans <strong>de</strong>s territoires très petits<br />
mais avec une <strong>de</strong>nsité élevée <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion alors que d’autres gèrent <strong>de</strong>s territoires très<br />
éten<strong>du</strong>s avec une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion très basse, pour lesquels le critère <strong>du</strong> nombre<br />
d’habitants a peu <strong>de</strong> sens. Ce principe peut donc, s’il est appliqué dans son orthodoxie, être<br />
contrepro<strong>du</strong>ctif, ou à tout le moins être considéré comme s’appliquant au détriment <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
qualité <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Cette situation est particulièrement perceptible dans <strong>de</strong>s territoires ruraux,<br />
où l’on considère que plus <strong>de</strong> flexibilité dans l’organisation géographique <strong>de</strong>s <strong>quartier</strong>s est<br />
souhaitable pour éviter une visibilité ré<strong>du</strong>ite, trop <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cements et un meilleur accès <strong>de</strong>s<br />
habitants à l’inspecteur <strong>de</strong> <strong>quartier</strong>.<br />
4.2.3 L’organisation <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>de</strong> <strong>quartier</strong><br />
Dans cette partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche, nous allons nous pencher plus en profon<strong>de</strong>ur sur le <strong>travail</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>quartier</strong>. Là où le volet précé<strong>de</strong>nt s’est surtout centré sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce organisationnelle <strong>du</strong><br />
service <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> dans <strong>la</strong> police locale, nous allons accor<strong>de</strong>r dans cette partie plus d’attention<br />
à l’organisation concrète <strong>de</strong> ce service ainsi qu’à <strong>la</strong> visibilité et l’accessibilité sur le terrain.<br />
24 Ce sont <strong>de</strong>s territoires connaissant une gran<strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> faits <strong>de</strong> nuisance ou <strong>de</strong> criminalité (Goeminne,<br />
Enhus & Ponsaers, 2006: 157).<br />
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